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Vidéo de matchs: la Ligue française de foot veut attaquer Twitter

Vine permet de publier des vidéos de quelques secondes.

Vine permet de publier des vidéos de quelques secondes. - Vine

Grâce à l'application de Twitter, Vine, des images de matchs de football sont diffusées sur le réseau social. Un vrai problème quand BeIN Sports et Canal+ déboursent des millions pour diffuser le championnat français.

On ne rigole pas avec les droits du foot, même pour quelques secondes de retransmission de matchs. La Ligue française de football professionnel (LFP) envisage d'assigner Twitter en justice pour les vidéos de son application Vine. Ces vidéos montrant des images piratées de matches de foot, a indiqué la LFP le 13 novembre au site lefigaro.fr.

"Si Twitter refuse de prendre en compte la question des ayants droit, nous serons contraints d'agir devant les tribunaux", prévient sur le site Jérôme Perlemuter, responsable des affaires juridiques de la Ligue.

La LFP a déjà adressé au réseau social trois mises en demeure formelles d'un cabinet d'avocats américain qu'elle a spécialement mandaté, en vain, selon le site. "Il est incompréhensible qu'une société cotée et prétendument sérieuse comme Twitter traite avec autant de légèreté la question du copyright", déplore Jérôme Perlemuter.

6 secondes, 2.100 euros

La diffusion de petits extraits de matchs, surtout via Instagram sur Facebook et donc Vine sur Twitter, a pris de l'ampleur depuis la Coupe du monde.

Le quotidien sportif L'Equipe a récemment calculé que 6 secondes (durée d'une vidéo Vine) de retransmission d'un match de Ligue 1 coûteraient 2.100 euros à partir de 2016, lorsque BeIN Sports et Canal+ débourseront 748,5 millions d'euros par saison pour diffuser le championnat français. Pour l'heure, les deux chaînes payent 607 millions par an.

Lefigaro.fr estime à quelque 10 millions d'euros le dédommagement que la Ligue pourrait réclamer à Twitter. La polémique a également émergé ces derniers mois dans d'autres championnats européens. Twitter a déjà rappelé qu'il existait un formulaire de signalement pour supprimer les vidéos qui vont à l'encontre des conditions d'utilisation.

D. L. avec AFP