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Vivendi relance la spéculation sur la mise en Bourse d'Universal Music

La major du disque vaudrait jusqu'à 40 milliards d'euros

La major du disque vaudrait jusqu'à 40 milliards d'euros - BFM Business

Les dirigeants de Vivendi ont annoncé avoir lancé les études préparatoires à une cotation en Bourse de leur filiale. Selon le président du directoire, Universal serait valorisé entre 30 et 40 milliards d'euros soit davantage que Vivendi.

Jeudi 19 avril à mi-séance, l'action Vivendi gagnait près de 3%. Une hausse notamment due aux propos tenus par Arnaud de Puyfontaine: "Nous avons lancé un travail permettant de présenter au conseil de surveillance les bénéfices d'une éventuelle cotation de Universal Music", a déclaré le président du directoire à l'occasion de l'assemblée générale du groupe.

Vivendi évoque une introduction en bourse de la major du disque depuis un an. Le 25 avril 2017, Vincent Bolloré avait déclaré à l'occasion de l'assemblée générale précédente que sa filiale avait été valorisée 20 milliards d'euros par "certaines banques d’affaires dans le cadre d’appels d’offres d'introduction en Bourse". "Personne n'est capable de dire combien ça vaut si vous ne le mettez pas en Bourse", avait ajouté le président du conseil de surveillance.

Une filiale qui vaut plus cher que sa maison mère

Mais, il y a à peine deux mois, le même Arnaud de Puyfontaine excluait une cotation à court terme: "l'hypothèse de coter une minorité de capital est une option. Aujourd'hui, elle n'est pas à l'ordre du jour. Lorsque cela nous paraîtra le bon moment, nous lancerons la cotation", assurait-il au Figaro, ajoutant que la major du disque pourrait être valorisée "30, 35 ou même 40 milliards"... soit bien plus que la valeur en Bourse de tout Vivendi (un peu moins de 30 milliards d'euros). 

Il y a un an, Vincent Bolloré avait ajouté avoir reçu deux offres de rachat: l'une de 6,5 milliards d'euros en 2013, puis une offre indicative de 13,5 milliards d'euros en 2015. Il n'avait pas précisé le nom des acquéreurs, mais la presse avait évoqué un intérêt du japonais Softbank en 2013, puis de l'américain Liberty Media de John Malone en 2015.

Jamal Henni