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Vivendi confirme son recentrage sur les médias

L'avenir Vivendi serait dans les contenus et médias

L'avenir Vivendi serait dans les contenus et médias - -

Le conglomérat français officialise enfin sa volonté de sortir des télécoms.

Six mois après sa nomination, le président du directoire de Vivendi Jean-François Dubos lève enfin -un peu- le voile sur la stratégie du groupe. D'abord, il confirme enfin officiellement ce qui avait déjà largement fuité: le conglomérat veut sortir des télécoms pour se concentrer sur les médias. "L'avenir de Vivendi est dans les contenus et leur distribution [...] Une chose est sûre : l'intérêt pour les contenus et les médias au sein du conseil de surveillance", indique-t-il dans une interview aux Echos. Il ajoute "ne pas avoir aujourd'hui l'intention" de céder des actifs médias.

Discours ambigu

Concernant les télécoms, Jean-François Dubos déclare: "nous procédons à une revue de la valorisation de tous nos actifs télécoms. Et nous n'avons pas encore d'offres formelles sur ces actifs". Il se dit prêt à céder Maroc Télécom: "si nous recevions une offre intéressante, nous serions prêts à l'examiner attentivement".

En revanche, sur SFR, le discours est plus ambigu: "nous choisirons la solution qui porte des synergies industrielles, qui crée le plus de valeur et qui pourra être agréée par les pouvoirs publics et les autorités de régulation". Selon lui, "nous allons fatalement à terme vers une restructuration du secteur". Il a ajouté que le deuxième opérateur français "attend l'avis de l'Autorité de la concurrence sur la mutualisation des réseaux", qui pour SFR, "pourrait être une direction intéressante".

Meheut, futur président du directoire?

Au passage, il estime que SFR vaut près de 20 milliards d'euros... soit moins que lors de la sortie de Vodafone (23 milliards) mais beaucoup plus que les estimations actuelles des analystes financiers (10 à 15 milliards).

Enfin, Jean-François Dubos donne quelques indications de calendrier: "nous pourrions avoir des annonces à faire à la prochaine assemblée générale", le 30 avril.Enfin, il annonce son prochain départ: "j'ai vocation à passer le relais à la prochaine assemblée générale. [Pour me succéder], il y a beaucoup de gens très compétents en interne comme Jean-Yves Charlier, Bertrand Meheut et d'autres, ainsi qu'à l'extérieur aussi". Toutefois, si le groupe se recentre sur les médias, les chances d'un spécialiste des télécoms comme Jean-Yves Charlier paraîssent bien faibles à côtés de celles du patron de Canal Plus...

Jamal Henni