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Vivendi veut continuer à grignoter des parts dans Mediaset

Vivendi veut monter à 30% du capital de Mediaset.

Vivendi veut monter à 30% du capital de Mediaset. - Eric Piermont - AFP

Vivendi a acquis, la semaine dernière, 20% de Mediaset. Il compte aller jusqu'à 30%.

Le bras fer entre le groupe de médias français Vivendi et les Berloscuni s'est encore intensifié. Le groupe français, qui avait acquis la semaine dernière 20% de Mediaset, a annoncé qu'il comptait augmenter jusqu'à 30% sa participation dans le groupe de télévision italien.

Le groupe de Vincent Bolloré avait fait la semaine dernière une entrée fracassante au capital de Mediaset, groupe contrôlé par la famille de Silvio Berlusconi, laquelle a qualifié via sa holding Fininvest cette manoeuvre d'"hostile" et a saisi la justice italienne en accusant Vivendi de "manipulation de marché".

"Volonté de se développer en Europe du Sud"

Dans un communiqué publié lundi, Vivendi explique que son directoire, "considérant les prises de position récentes de Fininvest", "a décidé avec l'autorisation du conseil de surveillance d'augmenter sa participation dans Mediaset en fonction des conditions de marché", et ce dans la limite de 30% du capital et des droits de vote du groupe italien. Vivendi "rappelle que sa présence au capital de Mediaset s'inscrit dans sa volonté de se développer en Europe du Sud et dans le cadre de ses ambitions stratégiques en tant que groupe international majeur dans le domaine des médias et des contenus d'essence européenne", ajoute encore le communiqué.

De son côté, la holding des Berlusconi a annoncé, quelques minutes avant cette déclaration de Vivendi, avoir saisi le gendarme boursier italien, parallèlement à la procédure judiciaire qu'elle avait engagée contre Vivendi. "Fininvest a présenté aujourd'hui un recours à la Consob", le régulateur italien des marchés, "contre Vivendi, pour manipulation de marché et abus d'informations privilégiées. Ce recours fait suite à la plainte déposée par Fininvest au parquet de Milan le 13 décembre dernier et envoyé pour information à la Consob", a précisé la holding des Berlusconi. Le gouvernement italien est aussi intervenu dans la bataille jugeant inappropriée l'opération de Vivendi et évoquant une "escalade hostile".

D. L. avec AFP