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Voici les entreprises préférées des diplômés des grandes écoles

Si le top 5 des entreprises préférées des étudiants évolue peu, les rangs suivants connaissent quelques bouleversements en 2015.

Si le top 5 des entreprises préférées des étudiants évolue peu, les rangs suivants connaissent quelques bouleversements en 2015. - Autour de minuit

Le classement Universum des entreprises où souhaiteraient le plus travailler les étudiants de grandes écoles fait état de sérieuses dégringolades pour certaines multinationales et consacre de nouveaux secteurs.

Les entreprises où rêvent de décrocher un job les étudiants de grandes écoles ne varient que peu d'une année sur l'autre. Le top 5 des futurs professionnels du commerce et de l'ingénierie n'a ainsi pas bougé depuis 2014, selon la dernière version du Classement Universum, parue ce 1er avril.

Les employeurs les plus attractifs restent donc, pour les étudiants en commerce, LVMH (numéro un pour la 10e année consécutive), suivi de L'Oréal, Google, Apple et Canal Plus. Chez les ingénieurs, Airbus Group conserve, lui aussi, la première place.

On note néanmoins des évolutions notables un peu plus bas dans le classement qui compte 130 entreprises.

Ceux qui prennent du galon

> Daimler, la maison-mère de Mercedes, prend 15 places par rapport à l'an dernier alors que les autres groupes auto ont tendance à chuter et se rapproche du top 50 du classement établi par les étudiants en commerce (52e place). Un lien de cause à effet avec les concrétisations du partenariat avec l'alliance Renault-Nissan?

> Les banques américaines recommencent à attirer la même population. Et pas n'importe lesquelles: des banques d'affaires et d'investissement, de grands noms comme Goldman Sachs (14e), JPMorgan (15e) et Morgan Stanley (34e) ont tout trois été propulsés de 12 places. Les banques de détail progressent aussi, mais "dans une moindre mesure", dit l'étude. Cette progression se fait au détriment des cabinets d'audit. Les analystes d'Universum notent à ce titre un effet de "vase communicant" avec les banques. Ils en déduisent que l'effet crise s'est estompé.

 > Parrot, le leader des drones, cartonne chez les ingénieurs. L'entreprise connue pour ses drones et ses casques audio très haut de gamme bondit de 31 places entre 2014 et 2015, pour entrer dans le top 50 directement à la 45e place. Il faut dire que le groupe a tout misé sur la communication en organisant des concours d'innovation et évènements dans les écoles. Avec succès.

Il faut savoir qu'Universum fournit chaque année une liste de 130 entreprises aux étudiants, qui choisissent leur 5 préférées. Mais ils peuvent aussi suggérer un nom d'entreprise qui n'y figure pas. Et si son nom revient souvent, elle est intégrée à la liste des 130 l'année suivante. C'est de cette façon que Parrot s'est retrouvé parmi les 130 noms il y a moins de trois ans. 

> Le secteur de la bière, qui a connu ces dernières années un vaste mouvement de concentration, attire beaucoup plus. Brasserie Kronenbourg gagne 11 place, pour atteindre le 77e rang. Heineken progresse également, de 4 places, au quarantième rang du classement des étudiants en école de commerce.

> DCNS, le géant de la construction navale militaire, passe du bas du top 50 à la quarantième place pour les ingénieurs, soit un saut de 7 places. Une performance d'autant plus notable que les autres groupes aéronautiques, eux, restent stables. Et que les étudiants actuels tendent à préférer les challenges de court terme aux projets de long terme.

Ceux qui perdent du terrain

> L'attractivité de Google pâtit visiblement de la confrontation avec la réalité. Le géant de la high tech est moins bien placé chez les anciens étudiants que chez ceux qui ne sont pas encore arrivés sur le marché du travail. Une contre-performance toute relative puisqu'il reste dans le top 5 des différents classements. 

> En pleine guerre des prix, la grande distribution perd également des places auprès des futurs commerciaux. Le secteur avait entamé sa chute en 2010, avant de se redresser en 2014. Il revient à son plus bas niveau en 2015. Carrefour accuse la plus lourde chute (-14 places, 68e rang) devant Auchan (-5 places, 85e rang) et la Fnac (-3 places, 53e rang). La dégradation de l'image de ce secteur illustre encore le décalage entre les rêves d'étudiants, qui souhaitent aux deux tiers travailler dans le luxe, et la réalité: la grande distribution est le deuxième secteur où travaillent les anciens étudiants d'école de commerce. 

> Les télécoms chutent, SFR et Bouygues en premier lieu. Le premier opérateur, qui vient d'être racheté par Numericable, perd 11 places au classement et passe au centième rang du classement des "want to be" ingénieurs. Celui de Martin Bouygues, lui, perd 8 places et pointe au 78e rang. 

> Solocal , ex-Pages Jaunes, a complètement disparu du classement. Déjà depuis deux ans et son changement de nom, l'entreprise se maintenait péniblement au-delà du 120e rang.

48.183 talents ont été interrogés pour cette version 2015 du Classement Universum France. La nouveauté, cette année, c'est qu'outre les 39.742 étudiants, 8.441 anciens étudiants, aujourd'hui présents sur le marché du travail, ont répondu au questionnaire. Ils ont élu les employeurs qui les font le plus rêver à partir d'une liste de 130 noms fournis par Universum, mais ils avaient la possibilité d'ajouter une compagnie qui n'y figurait pas. 

Nina Godart
https://twitter.com/ninagodart Nina Godart Journaliste BFM Éco