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Voici officiellement le meilleur bar de France

La Candelaria est depuis cinq ans dans le classement

La Candelaria est depuis cinq ans dans le classement - Page facebook de la Candelaria

La Candelaria, un bar parisien à l'ambiance sud-américaine, se hisse à la 17e place du World's 50 best bars, un classement qui fait référence. C'est la cinquième année de suite que l'établissement figure dans le palmarès.

Petit mais costaud. La Candelaria, un bar parisien de 45 mètres carrés situé dans la rue Saintonge, se hisse pour la cinquième année consécutive dans le top 50 des meilleurs bars du monde. Ce palmarès est établi par un panel de 476 experts du secteur (parmi lesquels des barmans renommés selon le Daily Telegraph) examinant plus de 652 bars. Il est organisé par le magazine Drinks International.

Au final, la Candelaria arrive à la 17e position, ce qui fait de lui officiellement le meilleur bar français, devant le Little Red Door, un autre bar parisien à l'accent néanmoins très américain situé rue Charlot (24e).

La devanture de la Candelaria
La devanture de la Candelaria © Page Facebook de Candelaria

Le World's 50 best bars souligne au passage la performance de la Candelaria, un bar à l'histoire pour le moins récente puisqu'il n'existe que depuis 2011. "Alors qu'une poignée de bars parisiens ont réussi à entrer dans la liste une ou deux fois, il n'y a que la Candeleria qui peut se vanter d'y être arrivée cinq fois d'affilée", explique ainsi l'équipe qui a établi ce classement.

Producteurs locaux et tequila

Cette dernière vante les menus "avant-gardistes" de ce bar à l'ambiance sud-américaine, à base d'ingrédients "tendance" que sont l'avocat ou l'Aquavit (une eau de vie, similaire à de la vodka).Niveau spécialité et cocktail, Libération mettait en avant la "Guêpe verte", une tequila pimentée avec du concombre, du miel et du citron.

"La particularité de la Candelaria c'est que l'on travaille nos produits avec des producteurs situés aussi bien en Amérique Latine qu'en France. Nos barmen eux aussi sont à la fois français et sud-américains (le manager est Colombien, ndlr). Nous créons vraiment un mélange. Et nous essayons de faire découvrir aux gens des spiritueux qu'ils connaissent mal, comme la tequila ou le rhum", explique Caterina Soto Velasquez, l'une des trois fondateurs du bar.

"De la Finance à l'Art"

Autre atout: "nous avons poussé le concept du bar à cocktail un peu plus loin avec un décor inhabituel. On connaissait jusque là le style velours, new-yorkais, à la Mad Men. Nous avons proposé quelque chose de plus frais, de différent", poursuit-elle. 

Le côté multiculturel de l'équipe est un autre point qui a séduit le jury. En effet, la Candelaria a été fondée par un trio d'expatriés, les Américains Adam Tsou et Josh Fontaine et, donc, la Colombienne Carina Soto Velasquez, arrivés à Paris chacun pour étudier. Ces trois associés ont, forts de leur succès avec la Candelaria, ouvert quatre autres bars (le Glass en 2012, le Mary Celeste en 2013 et le Hero en 2015) gérés via leur société Quixotic Projects qui emploie aujourd'hui 53 personnes.

Leurs compétences sont complémentaires: Adam a été un temps cuisinier dans un restaurant étoilé, Josh s'y connaît en vins (et en économie) et est à l'aise sur les platines. Carina a, elle, travaillé dans divers bars rock décalés comme bartender et est la championne des spiritueux. "On est un peu dans tout, ça va de la Finance à l'Art", résume cette dernière. 

Attirer des talents

Le trio continue de cultiver le multiculturalisme en envoyant ses barmen et ses chefs effectuer des séjours dans d'autres établissements européens. Ils participent aussi à des événements de renommée internationale (comme le Moscow Bar Show).

Est-ce que figurer dans le top 50 des meilleurs bars du monde a ramené de la fréquentation à la Candelaria? "Je ne dirais pas forcément cela. Surtout en 2011. Il n'y avait alors pas 3.000 bars à cocktail, c'était une petite industrie en France. Mais cette récompense nous a permis d'attirer des talents, trouver des gens qui se passionnaient pour le cocktail et qui ont vu qu'il y avait un futur. Cela a crédibilisé l'industrie", répond Caterina Soto Velasquez. 

Pour ce qui est du reste du palmarès, force est de constater que New York et Londres dominent le classement. Le Dead Rabbit un bar du quartier financier de New York prend ainsi la première place, devant l'American Bar et le Dandelyon de Londres. Il faut en fait remonter jusqu'à la 9e place pour trouver un bar qui n'est pas dans l'une des deux villes citées précédemment ("The Clumsies", à Athènes).