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Transports

Volkswagen: "on a totalement merdé"

Michael Horn avoue que le constructeur a été malhonnête.

Michael Horn avoue que le constructeur a été malhonnête. - Geoff Robins - AFP

Le PDG de Volkswagen America avoue les erreurs du constructeur. Les autorités américaines ont décidé d'ouvrir une enquête.

Michael Horn, PDG de Volkswagen America, ne mâche pas ses mots. "Notre entreprise a été malhonnête, avec l'EPA (Agence américaine de protection de l'environnement) et avec le CARB (son homologue californienne), ainsi qu'avec vous tous, et avec mes mots en allemand on dirait qu'on a totalement merdé".

D'ailleurs, les autorités américaines ont décidé d'ouvrir une enquête pénale contre le constructeur, qui a reconnu avoir triché sur les émissions de gaz polluants de quelque 500.000 voitures diesel vendues aux Etats-Unis, a indiqué mardi à l'AFP une source proche du dossier. L'enquête est menée par la division du département de la Justice américain (DoJ) en charge des questions portant sur les ressources naturelles, a ajouté la source, confirmant des informations de presse.

Horn va coopérer

Mickael Horn a promis de coopérer et de "faire ce qu'il faut avec le gouvernement, le public, nos clients, nos employés, et aussi très important, avec nos concessionnaires". Le scandale des moteurs diesel du groupe Volkswagen a pris une ampleur inédite mardi, le constructeur allemand admettant que 11 millions de ses véhicules dans le monde étaient équipés d'un logiciel truqueur permettant de fausser les tests anti-pollution, découvert aux Etats-Unis.

Jusqu'à présent, avec cette tricherie dévoilée vendredi aux Etats-Unis, le constructeur prévoyait de rappeler 500.000 véhicules. Les modèles diesel incriminés sont équipés d'un logiciel qui détectait le moment où étaient conduits les tests aux émissions polluantes, et en faussaient le résultat. Volkswagen, qui pourrait devoir payer jusqu'à 18 milliards de dollars (16 milliards d'euros) d'amende rien qu'aux Etats-Unis, sans compter le coût des rappels et d'éventuelles procédures en justice, va mettre de côté 6,5 milliards d'euros sous forme de provisions dans ses comptes du troisième trimestre (juillet-septembre).

D. L. avec AFP