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Pourquoi Volkswagen sourit quand PSA plonge

Dumping ou simple réussite? Le groupe Volkswagen surmonte la crise mieux que la concurrence française.

Dumping ou simple réussite? Le groupe Volkswagen surmonte la crise mieux que la concurrence française. - -

Les ventes automobile s’effondrent. Parmi les constructeurs, Volkswagen est l’un des rares à faire encore bonne figure. Une situation qui inquiète ses concurrents, mais s’explique en partie par une stratégie de crédits aux clients.

"L’ogre Volkswagen", voilà ce qui menace PSA d’après un article du Monde, paru ce lundi 7 janvier. Le journal cite un membre de l’entourage de François Hollande affirmant que "Volkswagen a choisi de supprimer PSA".

Avant eux, le patron de Fiat déjà s’en était pris au constructeur allemand. De fait, Volkswagen est souvent accusé de dumping financier, notamment sur les conditions de crédit que sa filiale bancaire est capable d’offrir à ses clients.

Interrogé par BFMBusiness, le président de Volkswagen Group France, Jacques Rivoal, se défend de toute intention belliqueuse. Il explique simplement que la très bonne situation financière du groupe permet à sa structure bancaire d’accéder à de bons taux de refinancement. "On peut, sans que cela nous coûte trop cher, offrir à nos clients des taux intéressants", justifie-t-il.

Plus de fidélité, et pas de rabais

Une solution de crédit qui permet de fidéliser les clients, comme l’a bien compris Volkswagen. Selon les chiffres avancés par Jacques Rivoal, 70% des clients ayant réalisé un achat avec un financement vont acquérir leur prochain véhicule parmi les marques du groupe, contre 46% normalement.

Le crédit permet également un renouvellement plus rapide, tous les six ans, contre sept en moyenne. Il incite aussi à une montée en gamme lors de l’achat, et permet d’éviter des rabais qui dévaloriseraient la marque.

Volkswagen détient 14% de parts de marché en France en 2012, troisième place derrière Renault et PSA. Jacques Rivoal a annoncé l’ouverture de 250 points de vente supplémentaires en six ans. La question d’une implantation sur les Champs-Elysées à la place de Virgin reste, elle, sans réponse…

Audrey Dufour