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Volkswagen veut renouer avec les bénéfices dès 2016

Malgré le scandale des émissions polluantes, Matthias Müller anticipe une croissance solide pour cette année.

Malgré le scandale des émissions polluantes, Matthias Müller anticipe une croissance solide pour cette année. - Jewel Samad - AFP

"Après avoir enregistré une perte historique en 2015, le groupe allemand anticipe une croissance solide cette année. "

Volkswagen veut tourner la page, et vite. Le géant européen de l'automobile entend renouer avec les bénéfices dès 2016, après une année marquée par une perte historique due au scandale des moteurs truqués.

"Nous partons du principe que nous terminerons 2016 avec un bénéfice", a ainsi déclaré son directeur financier Frank Witter, lors de la conférence de presse annuelle de Volkswagen à Wolfsburg, dans le nord de l'Allemagne.

En 2015, le groupe allemand a enregistré une perte nette de 1,6 milliard d'euros, la première depuis plus de vingt ans, affaibli par plus de 16 milliards d'euros de provisions pour faire face à l'affaire des moteurs diesel truqués.

Les mesures de réduction des coûts s'appliquent massivement partout dans le groupe et dans chacune de ses marques en particulier, a ajouté le PDG du groupe Matthias Müller, tout en confirmant l'objectif d'une marge opérationnelle de 5% à 6% cette année, contre 6% en 2015, ajustée des éléments exceptionnels.

De nouvelles charges à venir

Le rapport annuel du constructeur automobile précise malgré tout que ce dernier pourrait s'exposer à de nouvelles et importantes charges financières, au-delà des 16,2 milliards d'euros provisionnés, et donc être obligé de vendre des actifs.

Pour la marque Volkswagen, le scandale et la baisse de la demande à l'étranger se sont traduits par un résultat opérationnel en recul de 15% à 2,10 milliards d'euros l'an passé, avec une marge tombée à 2% contre 2,5% en 2014, bien en-deçà de l'objectif de 6%.

Pour y remédier, le constructeur va cesser la production des modèles non rentables, rationalise l'allocation et la fourniture des pièces détachées, ainsi que la conception des modèles, tout en supprimant des centaines d'emplois en intérim pour accélérer la procédure de réduction des coûts. Ces initiatives ne sont d'ailleurs pas du goût des syndicats qui occupent la moitié des sièges du conseil de surveillance.

Volkswagen a également dit qu'il anticipait des économies sur le long terme pouvant atteindre le milliard d'euros par an du fait de l'alignement de ses filiales poids lourds MAN et Scania, et non plus de 850 millions.

Y.D. avec agences