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Vols: 4,4 milliards de manque à gagner pour les distributeurs en 2013

Dans le secteur de la mode, les accessoires et les bijoux sont les objets les plus convoités des voleurs.

Dans le secteur de la mode, les accessoires et les bijoux sont les objets les plus convoités des voleurs. - Emmanuel Dunand- AFP

Les distributeurs français ont perdu 1,4% de leur chiffre d’affaires en raison de la perte de marchandise. Le vol à l’étalage en est la raison principale, suivi par les fraudes des employés.

Dans le jargon des distributeurs et des commerçants, on appelle la "démarque inconnue" tout ce qui disparaît des stocks sans être payé, du fait des vols, des pertes de marchandises et de diverses fraudes des fournisseurs.

Et cette démarque inconnue pèse lourd dans l’économie: le commerce et la distribution ont ainsi enregistré plus de 98,8 milliards de pertes au niveau mondial en 2013, selon le baromètre publié ce jeudi par Checkpoint systems.

En France, ces vols ont représenté 4,4 milliards de manque à gagner pour les distributeurs, soit 1,4% de leur chiffre d’affaires. Ils sont en recul par rapport aux 5,3 milliards perdu en 2012.

Dans l’Hexagone, le vol à l’étalage représente près de 60% de la démarque inconnue, soit le taux le plus élevé d’Europe. Tandis que la malhonnêteté des employés ne constitue que 16,7% des fraudes. Pour comparaison, en Allemagne, il s’élève à 35,4%, soit le plus élevé d’Europe. 

Des dispositifs anti-vols

Quels sont les produits les plus volés ? L’outillage électrique, les vins, les bijoux, les chaus­sures, les smartphones, les vis et rondelles, la lingerie, les lames de rasoir, les produits de soins de la peau et de maquillage, et les produits gastronomiques. Les voleurs ciblent en effet les articles faciles à cacher et qu’ils sont sûr de pouvoir écouler rapidement.

Pour préserver leurs marges, en ces temps d’érosion de la consommation, les commerçants ont travaillé et investi pour éviter ces pertes. Notamment en agissant en amont, en augmentant la traçabilité tout le long de la chaine logistique des produits grâce à un étiquetage à la source. Et en multipliant les dispositifs de protection, tels que les boitiers sécurisés, les cerclages électroniques ainsi que les vitrines ou rayonnage verrouillés. Les entreprises ont aussi investi dans la formation du personnel pour une meilleure surveillance des stocks.

C.C