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Transports

VTC: des actions vendredi à Orly et Roissy

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- - Mark Ralston - AFP

Plusieurs organisations de VTC appellent à des actions à la veille du weekend de Noël aux abords des deux aéroports parisiens.

Les discussions n'ont pas calmé les esprits. Alors qu'Uber s'est engagé à créer un fonds de 2 millions d'euros pour les chauffeurs en difficulté, des chauffeurs estiment cette annonce insuffisante. Plusieurs organisations de VTC appellent à des actions vendredi 23 décembre, avant le weekend de Noël, à Orly et Roissy, à partir de 4 heures. 

Selon Helmi Mamlouk (CAPA-VTC), environ une dizaine d'organisations s'associent à ces "blocages", soit plus que la semaine dernière. La CFDT-Transports a appelé à des opérations de "filtrage". Les organisations sont très remontées contre Uber, qu'elles accusent d'"esclavagisme moderne". Pour Capa-VTC, les revendications se résument même désormais à une seule demande: que la plateforme quitte la France. La CFDT réclame la reprise des négociations et des gestes forts de la part de l'entreprise américaine, notamment une meilleure protection sociale pour les chauffeurs.

De son côté, le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, a déclaré au Sénat que le gouvernement était "absolument déterminé" pour qu'Uber "s'engage dans la voie du progrès". Si la plateforme Uber "ne s'engage pas dans la voie du progrès, elle aura face à elle un gouvernement absolument déterminé", a lancé Bernard Cazeneuve lors des questions au gouvernement alors que les discussions entre Uber et les chauffeurs sont dans l'impasse.

"Numérisation de l'économie ne peut pas rimer avec dérégulation"

"La numérisation de l'économie ne peut pas rimer avec dérégulation, recul des droits sociaux, régression sociale et mépris des salariés", a dit le Premier ministre. "Je le dis très clairement: ce n'est tout simplement pas possible", a-t-il ajouté.

Et les "VTC qui ont engagé un mouvement qui parfois s'est manifesté, et nous l'avons condamné, avec violence pour une minorité d'entre eux, expriment des revendications qui doivent être entendues concernant le droit à la formation, la nécessaire protection sociale, les conditions de rémunération de la plateforme face au travail extrêmement difficile qu'ils accomplissent", a précisé Bernard Cazeneuve.

"C'est la raison pour laquelle j'ai demandé au ministre Vidalies, qui a fait un travail remarquable, de réunir hier l'ensemble des parties pour engager une discussion, sur l'ensemble de ces questions, qui doit permettre à la fin du mois de janvier d'aboutir, nous le souhaitons ardemment, à un bon compromis", a-t-il dit.

D. L. avec AFP