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Transports

Les VTC expriment leur colère dans une manifestation éclair

Le conflit entre les VTC et les taxis est loin d'être fini.

Le conflit entre les VTC et les taxis est loin d'être fini. - -

Cinq entreprises de voitures de transport ont appelé à une manifestation éclair ce 21 juillet, à 14h00 à Paris. Ils protestent contre l'amendement, ajouté à la dernière minute à la proposition de loi Thévenoud, qui les obligerait à retourner à la base après avoir déposé leur client.

L’apaisement n’est toujours pas d’actualité entre les taxis et les VTC. Ce lundi, cinq entreprises de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) ont appelé "à un rassemblement éclair" à Paris, à 14 heures. Ils entendent protester contre l'amendement 116 rajouté à la dernière minute à la proposition de loi Thévenoud.

"Dès qu’un VTC a terminé une mission, il doit retrouver à son siège social, c’est-à-dire à sa base, qui peut très bien être à 150 kilomètres de là, soit dans un parking privé payant. Or à Paris ils sont tous souterrains, un endroit où de toute manière vous ne captez pas les réseaux mobiles et où l’on ne peut pas recevoir de commandes", explique Yves Weisselberger, le patron de Snapcar, qui va participer au mouvement de protestation.

En effet, SnapCar, Chauffeur-Privé, LeCab, AlloCab et Supershuttle, chapeautées par la Fédération française du transport de personnes sur réservation (FFTPR) estiment que cet amendement constitue une réelle menace sur l’équilibre financier de leurs sociétés, qui devront supporter le surcoût de ces centaines kilomètres inutiles par jour et alourdir leur logistique. Sans compter l’impact avec la pollution

Le texte doit passer devant le Sénat

La proposition de loi de Thomas Thévenoud avait été adoptée par les députés, le 10 juillet dernier. Elle doit maintenant être votée par le Sénat. Le texte vise à répondre à "l'urgence de poser des règles du jeu pour l'exercice du métier des VTC" mais aussi "moderniser la profession de taxi", selon son auteur.

Le texte interdit, entre autres, aux VTC d'avoir recours à la maraude électronique grâce aux applications sur smartphone intégrant une géolocalisation, qu'il compte en revanche développer pour les taxis grâce à un registre géré par l'État.

Les taxis se voient confortés dans leurs prérogatives, comme le monopole de la maraude, mais aussi rassurés sur l’une de leur préoccupation majeure, celle de la nécessité de préserver la valeur des licences. Ainsi, pour permettre de répondre à l’offre de plus en plus importantes, de nouvelles plaques vont être délivrées gratuitement, mais elles seront valables trois ans et ne seront pas cessibles.

C.C. avec BFM Business