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Webedia poursuit sa frénésie d'acquisitions sur le web français

Le groupe Internet français poursuit sa boulimie d'acquiistions, en mettant la main sur Mixicom, premier réseau de chaînes YouTube en France.

Le groupe Internet français poursuit sa boulimie d'acquiistions, en mettant la main sur Mixicom, premier réseau de chaînes YouTube en France. - Philippe Wojazer-Pool-AFP

Webedia acquiert Mixicom qui gère des sites web de divertissement et monétise des chaînes YouTube. Grâce à Fimalac, il a acquis une douzaine de sites en deux ans.

La boulimie d'acquisitions de Webedia ne se dément pas. La société, devenue un puissant consolidateur de site web français, met le grappin sur Mixicom.

Si ce nom est peu évocateur, cette société est plus connue pour les "stars" sur YouTube que sont Norman, Squezzie ou Cyprien, dont Mixicom assure la monétisation sur Internet. Elle assure aussi le développement publicitaire de sites web de divertissement comme filmsactu.com et jeuxactu.com. 

Les différentes activités de la société lui ont permis de réaliser un chiffre d'annuel qui avoisinerait 17 millions d'euros.

Avec Mixicom, Webedia nourrit son appétit d'acquisitions dans le domaine des sites web de divertissement. Il élargit notamment son offre dans les sites de jeux vidéo (il possédait déjà Millenium et le mythique site jeuxvideo.com) en additionnant les audiences et donc les possibilités de monétisation publicitaire. 

Ainsi, l'apport des vedettes YouTube de Mixicom bénéficiera à Melberries, société rachetée en 2014, régie permettant aux créateurs de contenus vidéo de les monétiser sur Youtube ou Dailymotion.

Le pôle numérique de Fimalac en forte hausse au 1er semestre 2015

Webedia n'est pas seulement actif en France mais poursuit également son essor à l'étranger. Parallèlement au rachat de Mixicom, le groupe annonce l'acquisition de 50% du capital de Paramaker, un réseau de chaînes YouTube fondé au Brésil et que son groupe pourrait développer en assurant sa commercialisation publicitaire.

La frénésie d'acquisition de Webedia, qui avait racheté easyvoyage.com dans le tourisme en juin 2015, est rendue possible par les moyens financiers de Fimalac. Le groupe de Marc Ladreit de Lacharrière, après avoir racheté 38,8% du capital en 2013, est ensuite montré progressivement à 79,1% en rachetant d'autres minoritaires, en souscrivant à des augmentations de capital, et en apportant des actifs, à savoir les sites AlloCiné et Terra Femina.

Le pôle Digital de Fimalac, à travers Webedia, a vu son chiffre d’affaires s'élever à 45,8 millions d'euros au premier semestre 2015 contre 26,5 millions d'euros au premier semestre 2014.

Frédéric Bergé