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Wild Bunch toujours intéressée par les chaînes cinéma d'Orange

"Astérix et Obélix au service de sa Majesté", un des derniers films distribués par Wild Bunch

"Astérix et Obélix au service de sa Majesté", un des derniers films distribués par Wild Bunch - -

Vincent Grimond, président de la mini-major française, et Brahim Chioua, son directeur général, déclarent vouloir lever 20 à 50 millions d'euros. Interview.

BFM Business: Il y a deux ans, lorsqu'Orange avait cherché un acquéreur pour ses chaînes de cinéma OCS, vous aviez exprimé un intérêt. Est-ce toujours le cas?

Vincent Grimond et Brahim Chioua: En effet, nous avions été candidats il y a deux ans. Et nous regarderons à nouveau le dossier si Orange et Canal Plus cherchent un nouvel actionnaire. OCS joue un rôle central, et donc son maintien est important.

Envisagez vous de lever des fonds?

Nous regardons régulièrement si cela est possible. Ces fonds pourraient nous servir à racheter des catalogues et/ou nous étendre dans de nouveaux pays européens, que ce soit dans la distribution de films ou dans la vidéo-à-la-demande, via notre filiale FilmoTV. Nous envisageons actuellement de lever 20 à 50 millions d’euros de dette, via de la dette bancaire classique. En début d’année, nous avons déjà refinancé 30 millions d’euros de notre dette existante. Au total, depuis 2004, nous avons levé 100 millions d’euros de capitaux et 150 millions d’euros de dettes, entre autres, auprès de Iris Capital, Continental Entertainment Capital (filiale de Citi) et Virtual Studios (filiale de Stark Investments), ainsi que de syndicats bancaires menés par Coficiné (filiale de Natixis).

Ces fonds n'ont-ils pas vocation à sortir un jour de votre capital?

Bien sûr. En début d’année, nous avons d'ailleurs mandaté GP Bullhound, un banquier d’affaires londonien, pour tester l’appétit d’éventuels investisseurs. Mais nos actionnaires, en partie pour des problèmes de valorisation, n’ont pas souhaité concrétiser l’opération [NDLR: selon nos informations, les valorisations proposées étaient inférieures aux 80 millions d'euros de la dernière levée de fonds].

Une introduction en Bourse est-elle une option possible?

Bien sûr. Nous avons même étudié une cotation en 2008, mais cela n'a pas été possible en raison de la crise.

Jamal Henni