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Consommation: les femmes payent leurs produits plus chers que les hommes

Le collectif Georgette Sand dénonce le marketing en fonction des genres.

Le collectif Georgette Sand dénonce le marketing en fonction des genres. - Philippe Huguen - AFP

Le marketing permet de faire payer aux femmes un même produit plus cher qu'aux hommes. Une "taxe rose" aujourd'hui dénoncée.

Etre une femme, cela coûte plus cher. Un collectif, Georgette Sand, révélé par le Parisien ce 3 novembre, dénonce une "WomanTax". "Le marketing genré, en segmentant le marché entre filles et garçons, véhicule des stéréotypes, pousse à la surconsommation et inflige une taxation spécifique aux femmes, lesquelles n’ont pourtant pas plus de revenus que les hommes, mais sont incitées à dépenser plus" peut-on lire sur le site internet.

Ainsi, le collectif remarque qu'un gel de rasage d'une marque consommateur coûte 2,61 euros pour une femme et 2,34 euros pour un homme. Et les exemples se multiplient: un sac à dos ultra léger violet coûte 69,95 euros alors que le noir ne vaut que 65 euros, une brosse à dents "elle" vaut 5,94 euros contre 5,78 euros pour "lui".

Et ce ne sont pas seulement les biens de consommation qui sont concernés. Ainsi, un coiffeur propose un shampoing-coupe-coiffage à 19 euros pour un homme. Pour une femme, cheveux courts, le même service vaut 24 euros. Autre exemple, chez un teinturier, la chemise femme est à 5 euros alors que pour un homme elle est à 4 euros.

Le collectif rappelle également que l'assurance auto coûte désormais aussi cher pour les hommes que les femmes, "pourtant elles causent moins d'accidents".

Surcoût de 1.400 dollars

Si en France, cette taxe invisible sur les femmes n'est pas encore chiffrée, le magazine Forbes l'a fait aux Etats-Unis. Et chaque année, les femmes dépensent 1.400 dollars de plus que les hommes.

Néanmoins, cette injustice pourrait bientôt prendre fin. Pascale Boisseau, secrétaire d'Etat aux droits des femmes s'est emparée du dossier. Et le cabinet du ministre de l'Economie vient d'annoncer qu'il allait une étude sur ces écarts tarifaires.

D. L.