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Zara a gagné trois fois plus que H&M en 2017

Inditex, la maison-mère de Zara, a déclaré un bénéfice net pour 2017 en hausse de 7% à 3,37 milliards d'euros, soit presque le triple de celui de son rival suédois H&M.

Le géant textile espagnol Inditex, propriétaire de Zara, a publié mercredi un bénéfice net en hausse de 7% pour son exercice décalé 2017, à 3,37 milliards d'euros, dépassant largement son grand rival suédois H&M.

Ce résultat est très légèrement supérieur aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset, qui tablaient en moyenne sur 3,35 milliards d'euros. La hausse du bénéfice net est néanmoins plus faible qu'en 2016 (+10%) et 2015 (+15%).

Les profits engrangés par le groupe espagnol représentent quasiment le triple de ceux de H&M en 2017 (1,6 milliard d'euros). Inditex devance également son concurrent suédois en terme de chiffre d'affaires, avec 25,3 milliards d'euros de ventes contre 22,7 milliards, comme déjà en 2016.

Ralentissement courant 2017

Les ventes ont progressé de 9% (+10% à taux de change comparable; +5% à nombre de magasins comparables). Les ventes en ligne ont représenté 10% du chiffre d'affaires global, explique Inditex qui dévoile pour la première fois ce chiffre. Ce secteur spécifique a vu son chiffre d'affaires augmenter de 41% sur l'année.

Le groupe a réalisé 183 ouvertures nettes de boutiques en 2017 (279 l'année précédente). Il compte désormais 7475 magasins à travers le monde pour ses huit marques (Zara, Massimo Dutti, Oysho, Bershka...). Il a étendu les ventes sur internet à cinq pays supplémentaires, tous en Asie.

Sous l'effet du ralentissement de sa croissance courant 2017, le cours de l'action Inditex a nettement reculé à la Bourse de Madrid depuis juin, perdant plus d'un tiers de sa valeur. Début janvier, lnditex a perdu sa place de première capitalisation boursière de la place espagnole, qu'il détenait depuis 2015, au profit de la banque Banco Santander.

Le groupe basé en Galice (nord-ouest de l'Espagne) tire sa réussite du modèle de la "fast-fashion" qui consiste à fabriquer 60% des vêtements relativement près du siège (Espagne, Portugal, Maghreb, Turquie, Europe de l'Est), pour pouvoir mettre en rayon en quinze jours des pièces collant aux tendances de la mode. Les pièces "basiques" (40% de la production) sont fabriquées en Asie.

N.G. avec AFP