Les services secrets français auront dépensé 69 millions d'euros en 2013
L'activité des services secrets français est visiblement importante cette année. Selon un rapport parlementaire rédigée par la députée UMP Maris-Christine Dalloz, les dépenses de ces services atteindraient 68,8 millions d'euros en 2013 alors que 49,7 millions seulement avaient été budgétés initialement. En 2012 il est vrai, le total des crédits avait atteint 68,3 millions pour une prévision de 51,7 millions.
Le rapport ne donne pas de détails sur les utilisations de ces sommes. Ils sont examinés par une Commission de vérication des fonds spéciaux composés de 4 parlementaires et deux magistats de la Cour des comptes (qui n'ont jamais siégés). Mais ses travaux ne sont pas rendus publics.
La DGSE va voir ses effectifs croître
La DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) est logiquement la première bénéficiaire de ces crédits. En 2012, derniers chiffres connus, son budget était de 58,7 millions d'euros. Elle emploie officiellement 4.898 personnes, et verra ses effectifs augmenter de 65 agents en 2014 grâce à une mutualisation de ses moyens avec la Direction du renseigment militaire (DRM).
Le Groupement interministériel de contrôle (GIC), en fait le centre d'écoutes téléphoniques installé sous les Invalides à Paris, a dépensé 8,6 millions.
Le budget de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), le contre-espionnage dépendant du ministère de l'Intérieur, était, lui, de 800.000 euros. Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'agent, a dû se contenter de 20.00 euros, et les services de renseignements douaniers de 15.000 euros.