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35 heures: Rebsamen répond à Macron que le débat est clos

Emmanuel Macron et François Rebsamen ne sont pas tout à fait sur la même longueur d'onde quant à la réduction du temps de travail.

Emmanuel Macron et François Rebsamen ne sont pas tout à fait sur la même longueur d'onde quant à la réduction du temps de travail. - Franck Fife-AFP

Après Emmanuel Macron, le ministre du Travail était auditionné ce mardi par la commission d'enquête de l'Assemblée sur le temps de travail. François Rebsamen a voulu clore le débat sur la remise en cause des 35 heures, et a estimé qu'un éventuel gel des salaires était "impossible" à mettre en oeuvre.

"La remise en cause des 35 heures est un propos de tribune". C'est par cette phrase que François Rebsamen, le ministre du Travail, a voulu clore le débat actuel sur les 35 heures. "Il n'y aura pas de remise en cause (des 35 heures, ndlr) comme référence légale du temps de travail", a-t-il ajouté ce 25 novembre devant la commission d'enquête de l'assemblée nationale sur l'application des 35 heures.

Des propos volontairement éloignés de ceux de son collègue ministre de l'Economie, auditionné jeudi dernier devant cette même commission. "On peut défendre les 35 heures sans pour autant les mettre sur un piédestal" avait en effet lancé Emmanuel Macron.

Attractivité de la France

François Rebsamen s'est également démarqué d'Emmanuel Macron sur les conséquences des 35 heures sur l'image de la France pour les investisseurs. Le ministre de l'Economie avait laissé entendre qu'il pensait que la réduction du temps de travail avait handicapé l'attractivité de l'Hexagone. François Rebsamen a rappelé que "la France est deux fois plus attractive que l'Allemagne, l'Italie et même l'Irlande". 

Au contraire selon lui, "les 35 heures ont accompagné une amélioration de la compétitivité de nos entreprises". Finalement, "les entreprises comme les salariés ont profité de la réduction du temps de travail", a-t-il asséné. 

Plus de souplesse ? 

A ceux qui réclament davantage de souplesse et de flexibilité, le ministre a répondu que "cela est déjà possible" grâce à la loi de 2013 ayant validé l'accord national interprofessionnel sur l'amélioration du marché du travail. "S'il y a encore quelques verrous à lever, alors levons-les", a-t-il cependant lâché. Mais sans grande conviction. 

Un gel des salaires "impossible" en France

Interrogé sur les conclusions d'un rapport, commandé conjointement par les ministères de l'Economie français et allemand et prônant un gel des salaires pendant trois ans en France, le ministre a estimé que "décréter au niveau de l'Etat un gel de trois ans de tous les salaires est (...) impossible". "Ce n'est pas comme ça que cela peut fonctionner, c'est une chose qui est sûre", a-t-il ajouté.

P.C