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Tabac sur Internet: l'acheteur bientôt pénalisé

Les ventes de cigarettes en ligne représenteraient un manque à gagner de 400 millions d'euros pour l'Etat.

Les ventes de cigarettes en ligne représenteraient un manque à gagner de 400 millions d'euros pour l'Etat. - Capture d'écran

La vente en ligne de tabac est déjà formellement interdite en France, mais pas l'achat. Le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert prévient que le gouvernement pourrait pénaliser le consommateur à l'avenir.

Après le paquet neutre, le gouvernement continue de réfléchir à des armes dans sa lutte anti-tabac. Cette fois, ce n'est pas aux buralistes à la vente sur Internet qu'il souhaite porter un coup. L'exécutif devrait proposer sous peu "un panel de mesures pour lutter contre les achats de cigarettes sur internet" a déclaré Christian Eckert, le secrétaire d'Etat au Budget, ce 23 octobre. 

"Nous proposerons probablement d'interdire l'achat sur internet ce qui nous permettra de mieux lutter contre ce phénomène", a ajouté l'ex-rapporteur de la Commission des Finances à l'Assemblée, cité par le Figaro

Une mesure qui va plaire aux buralistes

Aujourd'hui, la vente de tabac sur Internet est formellement interdite. Mais l'acte d'achat n'est pas pénalisé. "Ce qui fait que des Français achètent des produits sur des sites à l'étranger", moins chers du fait de l'absence de taxe pesant dessus, a encore souligné Christian Eckert.

Cette mesure est réclamée depuis des années par les buralistes, qui dénoncent la concurrence déloyale de ces vendeurs frauduleux.

Une grande partie des sites qui vendent du tabac sont basés en Irlande, où la fiscalité est plus clémente que dans l'Hexagone. Les fournisseurs effectuent ensuite leurs livraisons en plusieurs envois afin de respecter la limite des achats transfrontaliers, à quatre cartouches par personnes.

Selon un sondage du géant de la cigarette Philipp Morris International, le manque à gagner pour l'Etat français atteindrait 400 millions d'euros.

N.G.