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Affaire Bettencourt : Stéphane Courbit et Pascal Wilhelm en garde à vue

Stéphane Courbit et Pascal Wilhelm ont été placés en garde à vue le 11 juin dans le cadre de l'affaire Bettencourt (Photo : AFP)

Stéphane Courbit et Pascal Wilhelm ont été placés en garde à vue le 11 juin dans le cadre de l'affaire Bettencourt (Photo : AFP) - -

L'homme d'affaires et l'ex-mandataire de Liliane Bettencourt ont été placés en garde à vue ce 11 juin à Paris, dans le cadre de l'enquête sur un abus de faiblesse au détriment de l'héritière de L'Oréal. Rappel des faits.

Un coup de théâtre de plus dans le dossier tentaculaire de "l’affaire Bettencourt". Ce lundi 11 juin au matin, l’avocat Pascal Wilhelm, ex-mandataire de la milliardaire, et l’homme d’affaires Stéphane Courbit ont été placés en garde à vue. Ils sont soupçonnés d’avoir profité de la fragilité de l’héritière de L’Oréal.

En mai 2011, on apprend que Liliane Bettencourt investit 143 millions d'euros dans la société de Stéphane Courbit. En échange, elle acquiert 20 % du groupe LOV Group Industries, regroupant des activités dans l’audiovisuel, l’électricité ou encore les jeux en ligne.

Le montant de l'opération avait alerté la fille de Liliane Bettencourt, Françoise Bettencourt- Meyers. Pour elle, cette transaction ne visait qu'à renflouer Stéphane Courbit, homme d'affaires... dont l’avocat n’était autre que Pascal Wilhelm, le protecteur de Liliane Bettencourt. De là naissent les premiers soupçons de conflit d'intérêt à l'encontre de l'avocat.

Des questions se posent également sur le timing de cet investissement, intervenu quelques mois seulement avant la mise sous tutelle annoncée de Liliane Bettencourt. Aujourd’hui, sa fortune est gérée par sa fille unique et ses deux petits-fils.

Liliane Bettencourt prétend ne pas connaître Stéphane Courbit

Auditionnée par la juge en charge du dossier en juillet dernier, soit deux mois après la prise de participation dans LOV, la milliardaire ne paraissait pas très au fait de ses propres affaires. A la juge qui lui demandait "Connaissez-vous M. Courbit ?", la milliardaire avait répondu "Cela ne me dit rien".

Des tractations ont eu lieu entre les équipes de Bettencourt et de Courbit pour tenter de calmer le jeu et de rendre plus lisible l'opération. On évoquait même un remboursement des 143 millions d'euros. Finalement, les négociations ont achoppé, et le contact entre les deux parties a été rompu, laissant la place aux investigations judiciaires…

Jean-Baptiste Huet et AFP