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Affaire Tapie: Christine Lagarde devra-t-elle quitter le FMI?

Christine Lagarde pourrait être mise en examen, jeudi 23 mai.

Christine Lagarde pourrait être mise en examen, jeudi 23 mai. - -

L'ex-ministre de l'Economie est convoquée devant la Cour de justice de la République, jeudi 23 mai. Selon Le Monde, Christine Lagarde pourrait alors être mise en examen. Cette décision pourrait-elle la contraindre à quitter la direction du FMI ?

L’affaire Lagarde-Tapie pourrait connaître un tournant décisif, jeudi 23 mai. L’actuelle directrice du Fonds monétaire international (FMI) est, en effet, convoquée devant la Cour de justice de la République, afin de justifier sa décision de recourir à un arbitrage au sujet du litige opposant Bernard Tapie au Crédit Lyonnais.

Selon Le Monde, Christine Lagarde aurait été convoquée en vue d’une mise en examen, pour complicité de faux et détournement de fonds publics.

Le 7 juillet 2008, l’arbitrage en question avait permis à Bernard Tapie de se voir octroyer la coquette somme de 403 millions d’euros. Il est reproché à Christine Lagarde, alors ministre de l’Economie du gouvernement Fillon, d’avoir déclenché le processus d’arbitrage. Mais aussi, selon le quotidien, de ne pas avoir engagé de recours judiciaire contre la sentence prononcée.

Bercy se tient prêt à se porter partie civile

Si Christine Lagarde conserve des soutiens de poids, sa position reste fragile. Le FMI, mais aussi François Hollande, ont fait savoir tour à tour qu’elle conservait leur confiance.

Mais tout pourrait basculer : Pierre Moscovici a d’ores et déjà annoncé au Monde que "si une atteinte aux intérêts de l'Etat est avérée, alors Bercy se constituera partie civile" dans le volet non ministériel du dossier."

Du côté du FMI, la situation est plus floue, comme le sont les statuts de l’institution à propos de la responsabilité pénale de ses dirigeants. Une chose est sûre: Christine Lagarde ne pourrait pas bénéficier de l'immunité accordé aux membres du FMI.

Cette immunité est strictement limitée aux actes accomplis dans l'exercice des fonctions. La question s'était d'ailleurs posée à l'époque de l'affaire DSK, et le fonds monétaire avait été très clair. Seule une décision de l’intéressée elle-même, ou du conseil d’administration du FMI, pourrait précipiter son départ.

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Y. D.