Agriculture: Marine Le Pen veut sortir de la PAC

La présidente du Front national a réaffirmé vendredi son intention de sortir de la Politique agricole commune, si elle était élue en 2017. Tout en fustigeant "l'idéologie ultralibérale" de l'UE.

Marine Le Pen n'en démord pas: selon elle, la sortie de la politique agricole commune (PAC) est la seule possibilité pour sauver le monde agricole français.

"On sait très bien que la PAC répond à des considérations idéologiques ultralibérales qui font que tous ceux qui viennent se balader dans les couloirs et qui viennent vous dire (...) "on va améliorer la PAC", en réalité mentent", a ainsi déclaré la présidente du FN vendredi 7 octobre, dans les allées du Sommet de l'Élevage à Cournon-d'Auvergne, près de Clermont-Ferrand.

"Ils savent que l'idéologie ultralibérale qui est à l'oeuvre aujourd'hui au sein de l'Union européenne fait que jamais la PAC en réalité ne changera. Dans ces conditions alors oui, la renationalisation de la politique agricole m'apparaît comme la seule véritable possibilité aujourd'hui", a-t-elle poursuivi.

Theresa May est "sur la piste du bon sens"

"Si la PAC remplissait son rôle, on pourrait encore défendre la PAC, en n'oubliant jamais de rappeler aux agriculteurs que la PAC, c'est notre argent. Ce n'est pas de l'argent fabriqué dans les caves de l'Union européenne. C'est l'argent des Français qui transite par l'Union européenne, a-t-elle dit.

Néanmoins, avant de repartir, Marine Le Pen a signé la charte d'engagement de soutien à l'élevage dans le Massif Central destinée aux futurs candidats à l'élection présidentielle, selon des sources syndicales. Le premier engagement stipule "de mettre en oeuvre des outils efficaces de régulation européenne de marché" pour soutenir les prix.

Interrogée également par l'AFP sur le Brexit, Marine Le Pen a évoqué ses points de convergence avec la Première ministre britannique. "Ca ne me semble pas très compliqué (de sortir de la PAC), je vois Theresa May dire aujourd'hui la même chose que Marine Le Pen et je m'en réjouis", a-t-elle dit. "Elle parle du patriotisme économique, elle parle d'un État stratège qui veut intervenir pour limiter les dérives et les excès de la dérégulation ultra libérale. Je vois qu'elle est encore une fois sur la piste du bon sens", a-t-elle jugé.

Y.D. avec AFP