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Economie et Social

Apprentissage: les régions claquent la porte des négociations

Les régions ont quitté les négociations préliminaires sur la réforme de l'apprentissage après qu'Emmanuel Macron a appelé à donner plus de pouvoir aux branches professionnelles.

Emmanuel Macron a appelé jeudi à "donner plus de place aux branches professionnelles" dans la gestion de l'apprentissage, une proposition dénoncée par les régions qui y voient une forme de privatisation de ce secteur.

Le chef de l'État, qui recevait à l'Élysée l'équipe de France des métiers, une quarantaine de jeunes ayant participé en octobre dernier au WorldSkills, plus grand concours des métiers du monde, a pris l'engagement de valoriser davantage l'apprentissage.

"Beaucoup plus de place aux branches"

"Je prends un engagement ferme: c'est que nous allons de plus en plus valoriser chacun de ces métiers. On a commencé à le faire et les mettre en avant parce que ce sont des exemples de la réussite collective. Ce sont des secteurs, des métiers dans lesquels nos jeunes peuvent trouver une place et se construire", a-t-il dit.

"Vous avez aujourd'hui le ministre de l'Éducation nationale, la ministre du Travail, ça veut dire qu'il y a un projet collectif et une volonté de travailler ensemble et de faire réussir cette belle idée de l'apprentissage", a-t-il poursuivi.

Pour ce faire, "on va donner beaucoup plus de place aux branches" car ce sont elles selon lui qui peuvent transmettre savoir et gestes d'un métier. Emmanuel Macron a également appelé à réconcilier "le monde académique" et "le monde professionnel".

La gestion de l'apprentissage "privatisée"

"C'est une petite révolution culturelle que l'on est en train de mener. Nous devons faire des métiers d'apprentissage un des éléments de la fabrique de la nation", a-t-il souligné.

Dans cette révolution culturelle qu'il appelle de ses voeux, Emmanuel Macron veut "convaincre" les parents que l'apprentissage est une filière d'excellence. Une position qui n'est pas partagée par les régions de France qui ne souhaitent pas être exclues de la gestion de l'apprentissage.

En signe de protestation, elles ont ainsi décidé jeudi de se retirer de "la pseudo-concertation" organisée dans le cadre de la réforme, accusant le gouvernement de vouloir privatiser le secteur.

N.G. avec AFP