BFM Business
Economie et Social

ArcelorMittal : Ayrault promet de donner tous les détails de l'accord

Jean-Marc Ayrault s'est justifié dans le dossier ArcelorMittal

Jean-Marc Ayrault s'est justifié dans le dossier ArcelorMittal - -

Interpellé, ce mardi 4 décembre, à l'Assemblée sur son rôle dans le compromis concernant l'avenir des activités du groupe sidérurgique en France, le Premier ministre a démenti avoir favorisé son ancienne circonscription électorale.

Non, il n'a pas privilégié l'avenir du site ArcelorMittal de Basse-Indre, en Loire Atlantique, dans son ancienne circonscription, au détriment des autres usines du groupe sidérurgique en France. Non, il n'y a pas eu d'accord secret avec Mittal comme le laissait entrevoir Le Monde daté du 5 décembre. Oui, Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, a bien joué un rôle positif dans la solution trouvée pour sauver l'usine de Florange. De même que Michel Sapin, son collègue du Travail.

Interpellé ce mardi après-midi à l'Assemblée par le président du groupe UMP, Christian Jacob, le Premier ministre a voulu se justifier dans le dosssier ArcelorMittal. Depuis vendredi, il est vrai, les critiques s'accumulaient, à droite mais surtout au sein même de la majorité, sur son rôle dans la résolution du conflit et son attitude à l'égard de son ministre du Redressement productif.

"Comment pouvez vous imaginer un instant que lorsque, en chef du gouvernement, je prends des décisions, je ne les prendrais pas dans l'intérêt national et de tous les territoires? Vous avez rapporté des mensonges, je tiens à les démentir de la façon la plus solennelle", a affirmé Jean-Marc Ayrault, dénonçant des "attaques assez basses".

Le Premier ministre a promis aux syndicats de leur donner tous les détails de l'accord conclu avec le groupe sidérurgique sur Florange. Jean-Marc Ayrault a rappelé que l'accord se traduirait pas un investissement de 180 millions d'euros sur cinq ans dans la filière "froide" de Florange. Les syndicats d'ArcelorMittal seront d'ailleurs reçus, mercredi 5 décembre, à Matignon.

Dans le même temps, Bruno Le Roux, le président du groupe PS de l'Assemblée, a annoncé la mise en place d'un "comité de suivi" afin de "vérifier que les engagements qui ont été pris soient bien tenus". Ce comité sera ouvert à tous les groupes politiques.

BFM Business et AFP