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Arnaud Montebourg: "Les banques doivent drainer l'épargne vers l'industrie"

Arnaud Montebourg veut que les banques retournent vers "leur véritable métier"

Arnaud Montebourg veut que les banques retournent vers "leur véritable métier" - -

Interrogé sur la réforme bancaire sur le plateau de BFMTV/RMC , le ministre du Rredressement productif a expliqué, ce jeudi 8 novembre, que les activités spéculatives "seront limitées et surtaxées". Il assure également que le gouvernement va contraindre les banques à financer davantage l’économie française.

"Nous souhaitons que les banques fassent leur travail". C’est la première phrase qui est venue à l’esprit d’Arnaud Montebourg, ce jeudi 8 novembre, concernant le projet de réforme bancaire du gouvernement, sur le plateau de BFMTV/RMC.

Cette réforme doit être présentée le 19 décembre prochain en Conseil des ministres. Le gouvernement semblait initialement vouloir séparer en deux les activités de banques, avec d’un côté la banque de détail et de l’autre la banque d’investissement. Pierre Moscovici avait nuancé: il s’agirait plutôt d’isoler les "activités spéculatives" des banques. Une direction qui ne semble pas braquer les banques. Ce matin même, lorsqu'il a évoqué le sujet sur BFM Business, Frédéric Oudéa, le directeur de la Société Générale, s'est même montré positif vis-à-vis du projet du gouvernement à propos de la spéculation.

Arnaud Montebourg semble sur une ligne similaire, quoiqu’un peu plus offensive. S'il ne parle pas de séparation à proprement parler, il assure que la "partie spéculative des banques" sera "encadrée", "limitée" et "surtaxée". "Nous voulons ramener les banques à leur métier".

Pour le ministre du Redressement productif, cela signifie "que les banques doivent drainer l’épargne des français vers l’industrie", et éviter de se concentrer sur "les activités spéculatives".

Le rapport Liikanen comme source d'inspiration?

Dans la foulée, il donne pour exemple l’assurance-vie, dont les encours ne sont "favorables qu’à hauteur de 10% dans l’économie française".

Mais Arnaud Montebourg indique les véritables obligations qui seront imposées aux banques "ne sont pas encore définies". Il fait brièvement référence à un "rapport très ferme de la Commission européenne", sans dire si le gouvernement s’en inspirera pour mener sa propre réforme.

Très probablement, Arnaud Montebourg doit penser au rapport Liikanen, qui demande aux banques de loger dans des entités distinctes les activités de trading et de dépôts. Ce dernier rapport ne donne toutefois que de simples recommandations. La Commission européenne doit encore étudier les impacts des mesures préconisées par ce texte.

Julien Marion