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Assurance chômage: l'Elysée rejette des négociations dans l'immédiat

Le prochain rendez-vous autour de l'assurance chômage sera en 2016, rappelle l'Elysée.

Le prochain rendez-vous autour de l'assurance chômage sera en 2016, rappelle l'Elysée. - Philippe Huguen - AFP

L'Elysée a assuré, lundi, que des négociations sur l'assurance chômage auront lieu "le moment voulu", mais "pas immédiatement".

La polémique autour de l'assurance chômage prend de plus en plus d'ampleur. L'Elysée a réagi ce 13 octobre aux propos d'Emmanuel Macron. Dans le JDD de la veille, le ministre de l'Economie déclarait qu'il ne devait "pas y avoir de tabou ni de posture" sur l'assurance chômage. "L'assurance-chômage est en déficit de 4 milliards d'euros; quel responsable politique peut s'en satisfaire?".

Des propos que l'Elysée a voulu tempérer. "S'agissant de l'assurance chômage, il y a bien un problème de déficit, mais la négociation sur le sujet viendra le moment venu, pas immédiatement", a déclaré l'Elysée à l'AFP, estimant que cette "question relève de la responsabilité des partenaires sociaux en lien avec l'Etat".

Une réforme "insuffisante"

"Une convention a été signée en 2014 et une date a été fixée par les partenaires sociaux pour un nouveau rendez-vous en 2016", rappelle l'Elysée, qui relève que d'ici là "il y a beaucoup de sujets de négociations à l'agenda des partenaires sociaux, notamment la négociation en cours sur la modernisation du dialogue social".

La réforme actuelle est "insuffisante" mais il appartient "aux partenaires sociaux (...) de faire avancer les choses", avait-il ajouté. Le Premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a réagi sèchement dimanche: "La gauche n'a pas de tabous, mais elle a quelques totems, en particulier le fait que quand le président de la République s'exprime, les ministres appliquent".

François Hollande avait souligné jeudi qu'il y avait "suffisamment de sujets pour que nous soyons bien occupés et que nous montrions que nous faisons des réformes utiles à l'emploi", recadrant des propos attribués au Premier ministre, Manuel Valls, selon lesquels la question du montant et de la durée de l'indemnisation chômage en France devait "être reposée".

D. L. avec AFP