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Finances publiques

Assurance chômage: les propositions-choc du Medef

Le Medef veut une réforme en profondeur du système d'assurance chômage.

Le Medef veut une réforme en profondeur du système d'assurance chômage. - -

Jeudi 13 février, la troisième séance de négociations sur l'assurance chômage va avoir lieu. Le Medef propose notamment de supprimer le régime des intermittents ou de moduler les indemnisations.

La troisième séance de négociations a lieu demain, jeudi 13 février, sur le régime d'assurance chômage. Et les partenaires sociaux vont enfin entrer dans le vif du sujet. Les discussions promettent d'être animées. Le Medef a, en effet, envoyé son document de travail aux organisations syndicales. Un texte qui contient plusieurs propositions-choc : suppression du régime des intermittents, modulation des indemnisations. Des pistes qui ne vont pas du tout dans le sens de ce que demandent les syndicats.

C'est le premier texte mis sur la table par le Medef dans cette négociation, et l'organisation patronale commence fort. Le Medef explique vouloir une réforme en profondeur du système d'assurance chômage.

Sa première préoccupation est de rétablir l'équilibre des comptes de l'Unedic, qui affiche aujourd'hui un déficit de 18 milliards d'euros.

Pour cela, le Medef préconise de supprimer le régime spécifique des intermittents du spectacle et de les affilier au régime général. C'est le sujet sensible de cette négociation. A tel point que certains syndicats, comme la CGT et la CFTC, souhaiteraient qu'il fasse l'objet d'une négociation à part.

Moduler les indemnités chômage en fonction de la conjoncture

Mais la grande nouveauté dans les propositions du Medef, c'est l'idée de moduler les indemnités chômage en fonction de la conjoncture. Concrètement, le montant et la durée d'indemnisation seraient fonction du taux de chômage.

Plus le chômage serait élevé mieux le chômeur serait indemnisé et inversement. "C'est un artifice de négociation!", répond déjà l'un des négociateurs syndical. Une faveur trompeuse pour que les syndicats avalent la pilule sur le reste.

Mais c'est bien le jeu aussi d'une négociation. Chaque camp demande au départ le maximum, pour au final signer un compromis acceptable.

Isabelle Gollentz