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Au PS, les salaires très confortables des proches de Cambadélis 

Jean-Christophe Cambadélis dirige le Parti socialiste depuis 2014.

Jean-Christophe Cambadélis dirige le Parti socialiste depuis 2014. - Philippe Lopez - AFP

Une enquête du site Mediapart montre que le premier secrétaire du parti s’est entouré de collaborateurs qui n’hésitent pas à cumuler diverses fonctions, pour des salaires dignes du privé.

A l’heure où le PS va devoir se serrer la ceinture, plombé par l’élection présidentielle –qui a vu Benoît Hamon dépenser plus de 15 millions d’euros pour un résultat très décevant– et les législatives, certaines rémunérations font tâche au sein du parti. D’autant que selon Mediapart, ce sont les proches du Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis qui sont particulièrement bien lotis.

La directrice de communication du parti, Karine Gautreau, touche ainsi 7600 euros brut par mois, selon le site d’informations. A cela, il convient d’ajouter son indemnité d’adjointe au maire du 19ème arrondissement (1500 euros). Lorsque Jean-Christophe Cambadélis était encore député, elle touchait également 700 euros mensuels en tant qu’assistante parlementaire. Et a été rémunérée pour avoir assuré la communication de la campagne du député sortant en 2017.

Un directeur de cabinet cumulard

Pierre Kanuty, le conseiller diplomatique du Premier secrétaire, gagne lui 4300 euros brut par mois. Auxquels s’ajoutent 2600 euros en sa qualité de conseiller régional d’Île-de-France.

Quant à Frédéric Bonnot, qui occupe le poste de secrétaire général administratif, il émarge à 9100 euros brut.

Sans oublier Maxime des Gayets, directeur de cabinet de Jean-Christophe Cambadélis. Ce dernier, qui devrait quitter son poste à la fin du mois, cumule son salaire de plus de 10.000 euros brut avec ses indemnités d’adjoint au maire du 2ème arrondissement (1540 euros) et de conseiller régional d’Île-de-France (2660 euros).

Certains salariés, interrogés par Mediapart, s’étonnent ainsi de voir des niveaux de rémunération dignes du secteur privé s’appliquer à un parti financé par des subventions publiques. Peut-être une façon pour le PS de concrétiser ses rapports nouveaux avec le monde de l’entreprise, marchant dans les pas de son ancien patron François Hollande.

Y.D.