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Autoroutes: Valls veut une "remise à plat totale"

Manuel Valls ne veut écarter aucune solution.

Manuel Valls ne veut écarter aucune solution. - Jean-Sébastien Evrard - AFP

Le Premier ministre a annoncé, ce 10 décembre, qu'il voulait obtenir un rééquilibrage entre sociétés d'autoroutes et l'Etat. "Aucune solution ne doit être exclue" a-t-il affirmé.

Manuel Valls veut mettre fin à la gabegie que sont les concessions autoroutières. Et pour cela, le Premier ministre a préconisé, ce 10 décembre, une "remise à plat totale".

Il a d'ores et déjà précisé, qu'"aucune solution n'est écartée (...) parce qu'il en va précisement de l'intérêt de l'Etat". Le débat se poursuit donc sur la contribution des sociétés concessionnaires des autoroutes au financement des infrastructures de transport et sur le partage de leurs bénéfices.

"En attendant le résultat des discussions, en espérant que chacun soit à la hauteur de ses responsabilités, je vous dis aujourd'hui qu'aucune solution ne doit être exclue, aucune".

Le chef du gouvernement était interrogé par Jean-Paul
Chanteguet, président de la commission du développement durable, qui appelle de ses voeux une dénonciation des contrats de concessions signés en 2005 et a rallié 151 autres députés de la majorité à sa cause.

Ces 152 députés avaient écrit à Manuel Valls, mardi 9 décembre, pour réclamer le rachat des concessions d'autoroutes. "L'application de l'écotaxe puis du péage de transit poids lourds ayant été abandonnée, il est temps d'agir en procédant au rachat des contrats de concessions autoroutières passés en 2006 avec les six sociétés historiques", écrivent les députés dans un courrier publié sur le site du quotidien Les Echos.

Placer l'Etat en position de force

"Il s'agirait là d'un puissant acte de gauche, dont votre gouvernement pourrait être crédité", soulignent les signataires parmi lesquels les sept présidents de commission, le président du groupe à l'Assemblée Bruno Le Roux ou encore Delphine Batho, Henri Emmanuelli, Christophe Caresche ou Jean Glavany.

"Loin de nationaliser les concessions (...), vous placeriez l'Etat en position de force, vous donneriez de réels moyens de négocier, dans de meilleures conditions, de nouveaux contrats de délégations à des sociétés privées, qui pourraient d'ailleurs fort bien être les actuels concessionnaires", précisent-ils.

"Cette délégation de gestion confirmerait l'attachement de votre gouvernement au monde de l'entreprise tout en défendant l'intérêt général", ajoutent-il.

Le rachat ne peut toutefois se faire "qu'au premier janvier de chaque année, moyennant un préavis d'un an", soulignent les députés. "Un rachat acté avant le 31 décembre 2014 permettrait de travailler tout au long de l'année 2015 à la mise en oeuvre d'une autre gestion du réseau autoroutier", selon eux.

D. L. avec AFP