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Bercy mobilisé pour défendre l'attractivité de la France

Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg et Nicole Bricq ont défendu l'attractivvité française, ce mercredi 9 janvier.

Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg et Nicole Bricq ont défendu l'attractivvité française, ce mercredi 9 janvier. - -

Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg et Nicole Bricq se sont exprimés pour défendre l'attractivité française, ce mercredi 9 janvier. L'objectif de 1000 investissements étrangers par an a été fixé.

Tout juste revenu de Chine, où il était parti vanter les vertus de l’investissement dans l’Hexagone, Pierre Moscovici s’est livré ce mercredi 9 janvier à un exercice de communication afin de défendre l’attractivité française.

En compagnie de Nicole Bricq, la ministre du Commerce extérieur, et d’Arnaud Montebourg, au Redressement productif, il s’est attaché à mettre en avant les mesures prises par le gouvernement en la matière, et a fixé des objectifs ambitieux.

Le ministre de l’Economie a ainsi dit viser "plus de 1000 décisions d’investissements ciblant annuellement la France d’ici 2017", contre 700 aujourd’hui. Ainsi, "300 doivent provenir d’entreprises qui ne sont pas déjà en France". Le pays compte environ 20 000 entreprises étrangères installées sur son sol.

Une nécessitée guidée, selon lui, par la position vacillante de la France dans ce domaine. "Si nous restons la quatrième direction pour les investisseurs étrangers, cette part a tendance à reculer aujourd’hui", a souligné le locataire de Bercy.

Un "Conseil stratégique de l'attractivité" créé

Concernant les solutions au problème, aucune mesure nouvelle n’a finalement été annoncée. Plutôt un rappel des actions déjà engagées par le gouvernement :

>La "mise en place dès janvier 2013 du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi"

>La "stabilité de cinq dispositifs fiscaux essentiels pour les entreprises, en particulier du Crédit d’impôt recherche, et la simplification des démarches et de l’environnement administratif des entreprises"

>Le "financement des entreprises et de l’innovation, grâce à la Banque Publique d’Investissement et aux nouveaux investissements d’avenir consacrés aux innovations de ruptures et aux technologies de demain."

Dernier point : un "Conseil stratégique de l'attractivité" sera créé d’ici la fin du premier trimestre 2013. Il comprendra une vingtaine de groupes internationaux et sera "réuni sous l'égide des plus hautes instances de l'Etat pour échanger sur l'expérience de ces groupes".

Montebourg veut "contredire le pessimisme"

Prenant la parole, Arnaud Montebourg, visiblement détendu, a joué la carte de l’optimisme. Le ministre du Redressement productif a défendu l’attractivité française, voulant "contredire le pessimisme" ambiant, et pestant contre "le miroir déformant de la presse anglo-saxonne". Le journal britannique The economist, qui écorne régulièrement l’image de la France, était notamment visé par le ministre, ce dernier le qualifiant de "Charlie Hebdo de la City".

Il a également évacué la rumeur selon laquelle les investissements étrangers seraient en baisse depuis l’accession au pouvoir de François Hollande : "Nous n’avons pas vu décroître la volonté des investisseurs ces dernières semaines, ou ses derniers mois."

S’appuyant sur l’exemple américain, Arnaud Montebourg a ensuite annoncé un futur plan pour la relocalisation des entreprises, sur le modèle du "reshoring". On lui souhaite le même succès qu'outre-Atlantique.

Yann Duvert