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Finances publiques

Automobile: vers un durcissement du bonus-malus?

Bercy souhaite une nouvelle fois limiter l'avantage du bonus-malus auto

Bercy souhaite une nouvelle fois limiter l'avantage du bonus-malus auto - -

L'avantage mis en place en 2008 afin d'inciter à l'achat de véhicules propres remporte trop de succès. Du coup, il coute cher à l'Etat qui souhaite revoir le barème.

Une nouvelle fois, le bonus-malus auto devrait être durci. C'est en tout cas ce que croient savoir Les Echos de ce 17 septembre.

Crée en 2008 afin d'inciter les automobilistes à préférer des véhicules peu polluants, le bonus-malus est une prime versée par l'Etat pour l'achat d'un tel véhicule. A l'inverse, l'acquisition d'une voiture de forte cylindrée gourmande en carburant et grosse émettrice de CO2 entraîne le paiement d'un malus par l'acheteur, d'autant plus élevé que la voiture est polluante. Actuellement, le bonus est de 7.000 euros maximum et le malus de 6.000 euros maximum.

Initialement, les sommes dégagées par le malus devaient financer les primes distribuées au titre du bonus. Sauf que le système n'a jamais vraiment fonctionné. Si bien que l'Etat y est de sa poche. En 2013, le malus ne devrait rapporter que 400 millions d'euros.

8.000 euros maximum

En 2012, le gouvernement avait déjà réduit la liste des véhicules éligibles au bonus et limité son montant. Pour 2014, Bercy envisage une autre solution: relever le barème du malus dont le montant maximum passerait à 8.000 euros (pour 200 grammes de CO2 par km). Ce qui permettrait à l'Etat de récupérer au passage 100 millions d'euros et d'équilibrer le système.

De son côté, le bonus devrait, lui aussi, être réformé et réservé aux véhicules les plus propres. Les véhicules hybrides et électriques, eux, devraient être épargnés par la mesure.

Au total, le gouvernement ferait des économies tout en satisfaisant les écologistes mécontents de l'absence de hausse du diesel en 2014. Plus bien joué.

P.C