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Brexit: Bruno Le Maire promet "plusieurs milliers" d'emplois délocalisés vers la France

Bruno Le Maire promet que le Brexit va provoquer la délocalisation de "plusieurs milliers" d'emplois de la Grande-Bretagne vers la France.

Bruno Le Maire promet que le Brexit va provoquer la délocalisation de "plusieurs milliers" d'emplois de la Grande-Bretagne vers la France. - Niklas Halle'n - AFP

Le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a assuré mardi à Londres que "plusieurs milliers" d'emplois allaient être délocalisés du Royaume-Uni vers la France avec le Brexit.

"Les délocalisations se chiffrent en milliers", a indiqué Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie et des Finances, à propos des transferts de postes entre Londres et Paris consécutivement au Brexit.

Les promesses reçues par les autorités françaises concernaient "plusieurs milliers et pas plusieurs centaines" d'emplois, a ajouté le ministre français qui s'exprimait devant la presse à Londres à l'occasion d'une visite où il devait rencontrer des banquiers et représentants des milieux d'affaires.

Il a toutefois précisé que ce mouvement allait se faire "progressivement et pas du jour au lendemain", évoquant un processus "de long terme". 

Paris espère plus que le retour des expatriés

Les autorités politiques et financières françaises sont particulièrement actives depuis la décision des Britanniques de quitter l'UE lors du référendum du 23 juin 2016, avec un Brexit prévu pour la fin mars 2019.

Paris met en avant un climat plus favorable aux entreprises depuis l'arrivée à l'Elysée d'Emmanuel Macron pour attirer des entreprises, notamment financières, installées à Londres et troublées par les incertitudes entourant la sortie de l'UE.

"Il est logique que la France fasse revenir des emplois en France", a encore dit Bruno Le Maire. Nombre de travailleurs français, notamment dans le secteur financier mais aussi au-delà, se sont installés à Londres et plus largement au Royaume-Uni depuis les années 1990 pour profiter des possibilités d'emplois et de rémunération sur place.

Au-delà des Français, Paris espère convaincre de grandes banques internationales présentes à Londres de déplacer une partie de leurs activités vers la capitale française.

Vendredi, la Première ministre conservatrice Theresa May a reconnu que les banques de son pays ne pourraient plus bénéficier du système du passeport financier qui leur permet de vendre leurs services dans toute l'Union européenne à partir du Royaume-Uni.

N.G. avec AFP