BFM Business
Finances publiques

Budget: 5 milliards d'efforts réclamés aux ministères

Bercy commence à travailler sur le projet de loi de finances pour 2014

Bercy commence à travailler sur le projet de loi de finances pour 2014 - -

Matignon a envoyé, ce 8 mars, sa lettre de cadrage à tous les ministères. Près de 5 milliards d'euros d'économies leurs sont réclamés. A chaque ministère de faire son propre audit en interne et ses propositions d'ici l'été.

5 milliards d'efforts supplémentaires en 2014 réclamés aux ministères et aux administrations. C'est ce que demande Jean-Marc Ayrault dans la lettre de cadrage budgétaire qu'il a adressée ce vendredi 8 mars. Ce matin, François Hollande est allé dans le sens de son Premier ministre en affirmant que cette recherche de nouvelles économies étaient possibles.

Vu l'ampleur des efforts demandés, la forme compte énormément. Ainsi, la lettre de cadrage n'est pas envoyée par le ministre du Budget comme c'est la tradition, mais par Matignon directement. Les économies réclamées sont donc une demande express et formelle de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault.

Ensuite, le chef du gouvernement s'y prend très tôt : le montant global des efforts est affiché six mois avant la présentation du projet de budget 2014 ! Maintenant, la balle est dans le camp des administrations et des cabinets ministeriels qui vont devoir faire leur propre audit pour proposer des pistes de coupes budgétaires.

Lettres plafonds en juillet

Ceux-ci vont aller négocier avec les services de Jérôme Cahuzac. "Il y a des dents qui grincent", nous dit-on à Bercy. Le risque est qu'au final chaque ministre défende son pré carré. Et qu'au total, on soit loin du compte global reclamé par Matignon.

Mais la lettre signée Jean-Marc Ayrault est assez précise pour que chaque ministère puisse se faire une idée du niveau de la contribution attendue de lui.

Le grand bal des négociations va durer jusqu'au mois de juillet, quand les "lettres plafonds" seront envoyées à chaque ministère. Chacun saura alors quelle sera l'ampleur exact de ses coupes budgétaires.

Mathieu Jolivet et BFMbusiness.com