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Finances publiques

Budget: les baisses d'impôts ne seront que de 7 milliards en 2018

Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics.

Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics. - Philippe Huguen - AFP

Le Haut conseil des finances publiques a évalué le montant des baisses d'impôts pour 2018. La diminution sera de sept milliards d'euros et non de dix milliards comme prévu initialement, en raison d'une baisse des cotisations salariales qui s'effectuera en deux temps.

Le montant total net des baisses d'impôts prévues dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2018 sera de sept milliards d'euros l'an prochain, au lieu des dix milliards prévus, selon l'avis du Haut conseil des finances publiques (HCFP), un organe indépendant évaluant la crédibilité des prévisions budgétaires du gouvernement.

"En année pleine, la baisse sera bien de 10 milliards"

Cette différence s'explique par le fait que la baisse des cotisations salariales, qui devait à l'origine intervenir le 1er janvier, se fera en deux temps, a précisé une source proche du dossier. "En année pleine, la baisse sera bien de 10 milliards", a assuré cette source.

Le Haut conseil des finances publiques qualifie de "raisonnable" le scénario macroéconomique retenu par Bercy dans le projet de loi de finances (PLF) 2018, qui sera dévoilé mercredi. "La prévision de croissance du gouvernement pour 2018 est proche de celles des organisations internationales", note l'institut. Dans son avis, le Haut conseil qualifie notamment de "prudente" l'hypothèse de recettes fiscales retenues par le gouvernement. Il estime toutefois que des "risques significatifs" existent "sur la réalisation des économies" prévues par Bercy.

Le gouvernement, pour boucler son budget, a annoncé une baisse de la dépense publique de 0,7 point de PIB en 2018, impliquant quelque 16 milliards d'économies, réalisées à la fois par l'Etat, la Sécurité sociale et les collectivités territoriales. "Les objectifs d'économies", fixés par rapport à la hausse tendancielle des dépenses, "sont plus exigeants qu'en 2017", observe le Haut conseil, qui insiste sur "la nécessité de respecter" ces engagements, "même si les recettes venaient à être meilleures que prévu".

En cause: le haut niveau "élevé" du "déficit structurel", c'est-à-dire calculé hors effets de la conjoncture. Selon le HCFP, ce solde "structurel" ne sera réduit que de 0,1 point l'an prochain, pour passer de 2,2 du PIB à 2,1% du PIB.

R.V. avec AFP