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Finances publiques

"C'est une forme de vol, puisque lorsqu'on achète un véhicule propre il y a souvent des primes"

Ségolène Royal veut une enquête "approfondie".

Ségolène Royal veut une enquête "approfondie". - Remy Gabalda - AFP

Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, dénonce "une forme de vol du contribuable et de l'Etat" de la part de Volkswagen. Elle veut faire "toute la transparence" sur cette affaire.

Ségolène Royal met le doigt sur un autre problème du scandale Volkswagen: les primes versées par l'Etat. La ministre de l'Ecologie a dénoncé "une forme de vol du contribuable et de l'Etat", après les révélations sur la tricherie du constructeur automobile allemand Volkswagen concernant les émissions polluantes de ses voitures diesel. "C'est une forme de vol du contribuable et de l'Etat", a déclaré Ségolène Royal à la sortie du Conseil des ministres, rappelant que les véhicules réputés plus propres permettaient souvent de bénéficier de "primes" ou "bonus".

"C'est une forme de vol, puisque vous savez que lorsqu'on achète un véhicule propre il y a souvent des primes, des bonus, donc c'est un vol aussi du contribuable et de l'Etat, et puis c'est une tromperie caractérisée sur un sujet majeur de santé publique", a dit la ministre. "On sait que la question de la pollution de l'air est un grave problème de santé publique et donc ce type de fraude est particulièrement grave", a-t-elle ajouté. "Toute la transparence doit être faite afin de protéger les consommateurs qui doivent savoir exactement quel type de véhicule ils achètent", a déclaré Ségolène Royal.

Protéger aussi les intérêts du pays

Il s'agit de "protéger aussi les intérêts du pays, parce qu'il y a des enjeux très forts sur la transition énergétique et sur le choix de véhicules propres, notamment à l'approche de la conférence de Paris sur le climat" en décembre. La ministre de l'Ecologie avait annoncé mardi le lancement d'une enquête "approfondie". "Le protocole de contrôle est en train d'être élaboré avec sérieux et avec efficacité", a-t-elle précisé.

"J'ai demandé à l'organisme de contrôle français de se rapprocher de l'Agence de l'environnement américaine pour exactement maîtriser l'ensemble des technologie de contrôle (...) pour qu'ensuite nous puissions mettre en place un processus transparent, efficace et rapide de contrôle, en partenariat avec les constructeurs automobiles", a-t-elle indiqué. "Les industriels français évidemment sont les premiers à avoir intérêt à donner toutes les garanties à leurs consommateurs à leurs acheteurs, à leurs clients, sur la nature du véhicule qu'ils achètent", a souligné la ministre. "Nous allons travailler en étroit partenariat avec les constructeurs pour que les garanties soient rapidement apportées aux consommateurs", a-t-elle précisé.

D. L. avec AFP