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Finances publiques

A défaut de réduire ses déficits publics, Paris va réduire son déficit structurel

Bercy met l'accent sur le déficit structurel pour prouver sa bonne foi à Bruxelles.

Bercy met l'accent sur le déficit structurel pour prouver sa bonne foi à Bruxelles. - -

Le ministre du Budget met en avant une réduction du déficit structurel à défaut d’une réduction du déficit global, dans une interview aux Echos, ce jeudi 11 avril. Il affirme, qu'à la fin 2014, ce solde aura baissé de quatre points en trois ans.

"Ramener le déficit structurel à seulement un 1% du PIB l’année prochaine". Voilà l’objectif affiché par Bernard Cazeneuve, le nouveau ministre du Budget, dans un entretien aux Echos, ce jeudi 11 avril. Alors que la réduction du déficit public français à 3%, n’est plus qu’un lointain souvenir, le gouvernement préfère, depuis plusieurs semaines, mettre en avant la réduction du déficit structurel, dont les chiffres sont plus encourageants.

Le déficit structurel correspond "à un solde négatif des finances publiques sans tenir compte de l’impact de la conjoncture sur la situation des finances publiques", selon la définition du ministère de l’Economie sur son site.

En baisse mais toujours supérieur à la règle d'or

Ce solde structurel "sera réduit de 1,8 point cette année, et à nouveau de un point de PIB en 2014, soit une diminution de quatre points en trois ans", a déclaré Bernard Cazeneuve. La règle d’or instaurée par Bruxelles prévoit que le déficit structurel ne doit pas dépasser 0,5%.

La France doit présenter son programme de stabilité budgétaire à la Commission européenne le 17 avril. Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici a retenu les chiffres de 0,1% de croissance et de 3,7% de déficit public pour cette année, calant ainsi les prévisions françaises sur celles de Bruxelles. L’objectif des 3% de déficit public sera, lui, atteint en 2014, a affirmé Bernard Cazeneuve.

Le titre de l'encadré ici

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Une progression des dépense publiques limitées à 0,7% en 2012

Les dépenses publiques "avaient progressé de 2% par an en volume entre 2002 et 2012. L’an dernier nous avons ramené la progression à 0,7%", s’est félicité le ministre du Budget. Le montant des économies réalisées sera connu le 17 avril, lors de la présentation du programme de stabilité budgétaire à Bruxelles.

A.D.