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Finances publiques

Cazeneuve: l'écotaxe sera bien instaurée

"François Hollande est l'un des héritiers de Pierre Mendès-France", a assuré le ministre du budget

"François Hollande est l'un des héritiers de Pierre Mendès-France", a assuré le ministre du budget - -

Le ministre délégué au Budget a réaffirmé dimanche 17 novembre sur BFMTV que l'écotaxe sera bien instaurée à terme. Il a longuement rappelé les responsabilités du gouvernement précédent dans la pression fiscale actuelle.

Bernard Cazeneuve se défend de vouloir se défausser sur le gouvernement précédent. Mais le ministre délégué du budget, invité de BFMTV dimanche 17 novembre, l'a invoqué à moult reprises pour justifier telle ou telle taxe.

"François Hollande n'est pas responsable des impôts faits avant lui. Ce n'est pas juste d'imputer au président de la République ce qui devrait être partagé largement" avec le gouvernement précédent, a-t-il justifié dans BFM Politique.

Appel à ne pas répercuter la hausse de TVA

Par exemple rappelé par le ministre, la TVA sociale avait été votée par le gouvernement Fillon. "Lorsque nous sommes arrivés aux responsabilités, le taux de TVA [programmé] était de 21,2%", contre 20% finalement adoptés par les socialistes pour financer le Crédit d'impôt compétitivité. Au passage, le ministre a "appelé les entreprises à être raisonnables" dans la répercussion dans leurs prix de la hausse de la TVA.

Autre exemple: les prélèvements sociaux sur l'épargne, passés sous Sarkozy de 11% à 15,5%, rapportant 6 milliards d'euros, alors que les socialistes ont tenté d'augmenter ces prélèvement de seulement "600 millions..."

Ou encore la TVA sur la filière équestre. "Nous n'avons créé aucune taxe. Nous sommes dans l'obligation d'obéir à une injonction de Bruxelles, qui dit que la TVA à taux réduit n'est pas compatible [avec les textes européens]. En 2004, lorsqu'on met en place un taux réduit, on sait que ce n'est pas euro-compatible. [Le gouvernement précédent] ne s'est pas mis en conformité" avec Bruxelles.

"La République, ce n'est pas le refus du consentement à l'impôt"

Et bien évidemment, l'argument a été utilisé sur l'écotaxe, car "en l'occurrence, l'écotaxe, c'est les autres..."

Comme ses collègues du gouvernement, Bernard Cazeneuve a assuré que cette taxe n'était pas abandonnée: "Cette écotaxe est utile. Nous prendrons le temps du dialogue pour procéder aux aménagements qui permettront une mise en oeuvre dans des conditions de consensus et de compromis. La volonté du gouvernement est que les choses puissent être mises en oeuvre, même revistées, même modifiées".

Pour le ministre, "les Français font fausse route lorsqu'ils sont dans la violence. Nous refusons toutes les formes de violence. La violence est contraire au dialogue. La République, ce n'est pas le refus du consentement à l'impôt".

J. H.