Ce que dépense la France pour faire la guerre
Le Charles-de-Gaulle déployé, des Rafales en mission, des soldats en mission aux quatre coins du monde. La France est présente sur de nombreux terrains de guerre. De quoi engager de fortes dépenses, mais, au final,, guère plus que si ses hommes et ses équipements restaient à la maison.
La mobilisation du Rafale par exemple. Dans les documents émis par la Cour des Comptes et dans les lois de finances, les estimations varient en fonction de la maintenance de l'appareil et des conditions opérationnelles qui peuvent différer d'un terrain à un autre. Globalement, le coût horaire de vol d'un Rafale évolue entre 15.000 à 40.000 euros (soit 27.000 euros en moyenne).
1 milliard d'euros par an
Pour ce qui est du Charles-de-Gaulle, il faut prendre en compte plusieurs paramètres. Quand le porte-avion nucléaire se déplace, il a toujours autour de lui quatre à cinq frégates, un navire ravitailleur, et un sous-marin.
Les données les plus globales à ce sujet ont été données par la Cour des comptes l'an passé. Les sages ont chiffré à 45 millions d'euros le coût de 8 semaines de déploiement de la marine française. Par ailleurs, le Charles de Gaulle va bientôt être mis à l'arrêt durant plus d’une année, pour une grande révision qui s'impose à mi-vie. Cette opération devrait coûter autour d'un milliard d’euros.
Un surcoût réel, mais pas démesuré
La France est engagée depuis plusieurs années sur une dizaine de théâtres d'opérations à l'étranger. Dans les documents concernant le budget, elles sont désignées sous le terme "OPEX", et elles coûtent un peu plus d'un milliard d'euros par an. Pour autant, dans le budget du ministère de la Défense, qui pèse 34 milliards d'euros, l'armée ne consacre que 450 millions d'euros aux OPEX.
En d'autres termes, le surcoût des opérations extérieures est réel. Mais ramené au budget de la Défense, qui a beaucoup de frais fixes liés à l'entretien des infrastructures et à sa colossale masse salariale, ces dépenses supplémentaires sont loin d'être démesurées.