BFM Business
Finances publiques

Ce que rapporte à l'Etat la vente de son patrimoine immobilier

L'Etat tente de renflouer ses caisses en vendant des biens immobiliers.

L'Etat tente de renflouer ses caisses en vendant des biens immobiliers. - Loic Venance - AFP

Depuis quelques années, l'Etat cède ses biens immobiliers. En 2014, ces ventes lui ont rapporté plus d'un demi-milliard d'euros.

Casernes, bases aériennes, parking mais aussi immeubles de bureaux ou hôtels particuliers... Le patrimoine immobilier de l'Etat est aussi disparates qu'impressionnant. L'Etat possède 25.000 biens en France et l'étranger évalués à plus de 60 milliards d'euros. Et depuis quelques années, il a décidé d'en vendre une partie. Ainsi, l'année dernière, ces cessions lui ont rapporté 506 millions d'euros.

Mais certains apprécient peu que l'Etat se déleste de son patrimoine immobilier, surtout quand il le brade. L'émission Pièce à convictions diffusée mercredi 3 juin sur France 3 rappelle que la Cour des comptes a tiré la sonnette d'alarme sur la vente d'un pavillon de chasse de l'époque Louis XV. Cette très belle demeure a été cédée pour 803.000 euros alors qu'un agent immobilier l'avait estimé à 1,15 million d'euros en 2011.

Un appartement vendu 48 millions de dollars

"Comment évaluer un bien dont la valeur est lié à l’histoire, il a à la fois une grande valeur et pas de valeur du tout", s'interroge dans l'émission un expert de France Domaine, le service qui s'occupe des biens immobiliers de l'Etat.

Néanmoins, le Figaro souligne que l'Etat fait aussi quelques bonnes affaires puisqu'il a acheté, en 1979, un duplex de 70 mètres carrés à New York pour 600.000 dollars (soit 2 millions de dollars actuels). Le même appartement a été revendu en 2014 48 millions de dollars. Le système des enchères permet également à l'Etat de profiter de l'emballement propre à ce type de vente. Ainsi un appartement à Arcachon proposé à 50.000 euros a finalement été adjugé 134.000 euros.

Le pactole permet au moins à l'Etat de réduire, légèrement, sa dette.

D. L.