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Ce que va coûter la primaire à gauche

La primaire de la gauche se déroulera les 22 et 29 janvier.

La primaire de la gauche se déroulera les 22 et 29 janvier. - AFP

L’organisation du scrutin devrait nécessiter 3,5 à 4 millions d’euros d’investissement. Mais les éventuels bénéfices n’iront pas automatiquement au vainqueur.

Le succès de la primaire de la droite et du centre, qui avait réuni plus de 4 millions de votants lors de chacun des deux tours, aurait pu pousser les organisateurs de son équivalent à gauche à voir grand. Il n’en est rien, et l’on se dirige donc vers un scrutin au coût inférieur de moitié. Selon les estimations de Christophe Borgel, le président du comité d’organisation, celui-ci devrait en effet se situer entre 3,5 et 4 millions d’euros, contre un peu plus de 8 millions d’euros à droite.

Sachant qu’il faudra débourser un euro par tour pour pouvoir voter les 22 et 29 janvier prochains, la participation de deux millions d’électeurs par tour devrait donc suffire à couvrir les frais. La création d’un site internet dédié à la primaire, ou le logiciel de remontée des résultats, en font partie. Mais aussi - et surtout - la location des bureaux de vote. Ils seront au nombre de 7.530, répartis dans toute la France.

Le PS n'a pas eu besoin d'emprunter

Et sur ce point, le coût sera sensiblement le même que pour la primaire de la droite, puisque les mairies "ont une doctrine: elles ne peuvent pas par exemple, avoir loué gracieusement leurs salles à la droite et les faire payer à la gauche, et inversement", selon Christophe Borgel.

Comme son homologue de droite, le vainqueur de la primaire verra les éventuels bénéfices du scrutin comptabilisés dans ses comptes de campagne. Mais, assure-t-on au sein du PS, cela n’aura pas d’incidence particulière sur la feuille de route de la présidentielle. "On fera les comptes, et on verra bien", indique ainsi le député socialiste, précisant que le parti n’a pas eu à emprunter pour financer l’élection. "Nous n’avons pas le problème de la droite, notre parti est en bonne santé".

"Nous n’avons aucune dette, contrairement aux Républicains", confirme Laurent Debat, le trésorier du parti. En revanche, "nous réaliserons un emprunt en vue de la campagne, puisque notre candidat aura droit à un apport de 8 millions d’euros pour le 1er tour, et de 4 millions lors d’un éventuel second tour".

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Yann Duvert