BFM Business
Finances publiques

Comment l'Assurance maladie veut économiser 1,4 milliard en 2017

Les arrêts maladie vont notamment être davantage contrôlés

Les arrêts maladie vont notamment être davantage contrôlés - Philippe Huguen - AFP

La CNAMTS a dévoilé son rapport précédant la loi de financement de la Sécurité sociale, rapporte Le Monde. Dans ce document, elle livre ses propositions pour dégager 1,4 milliard d'euros d'économies.

Comme chaque année, l'automne va marquer la saison des textes de loi budgétaires. Et la bataille pour dégager des économies s'annonce évidemment rude. Pour aiguiller le gouvernement, la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) livre quelques pistes.

Dans son rapport précédent le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, elle remet ainsi un ensemble de propositions devant permettre d'économiser 1,4 milliard d'euros au total l'année prochaine, rapporte Le Monde.

Chasse aux arrêts maladies

Elle compte notamment s'appuyer sur les médecins. Tout d'abord en menant des "actions conseils" (en gros les encadrer via des médecins conseils) pour promouvoir le "juste soin" et les inciter à ne plus prescrire les traitements les plus coûteux. Économies attendues: 430 millions d'euros. Dans la même veine, l'Assurance maladie compte poursuivre sa chasse aux arrêts maladie en poursuivant la diffusion de fiches repères qui indiquent aux praticiens les durées conseillées et en renforçant le contrôles des arrêts de travail long. Cela devrait générer 100 millions d'économies.

La CNAMTS espère aussi pouvoir rogner 200 millions d'euros via une plus forte utilisation des médicaments génériques, moins coûteux. Elle va mettre en place une campagne de promotion auprès du grand public au second semestre pour parvenir à ce but.

75 millions d'euros seraient également dégagés via la rationalisation des transports sanitaires en développant "les plateformes centralisées de commandes". 190 millions d'euros d'économies seraient, par ailleurs, à chercher en réduisant les séjours hospitaliers de plusieurs interventions chirurgicales concernant 500.000 patients. Enfin, la CNAMTS propose d'instaurer une "régulation démographique" des masseurs kinésithérapeutes, ces derniers étant mal répartis sur l'ensemble du territoire.

J.M.