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Finances publiques

Coût du travail: le gouvernement insiste sur les "contreparties" des entreprises

L'Etat a réaffirmé sa volonté de voir les biasses de charges profiter à "linvestissement productif" des entreprises.

L'Etat a réaffirmé sa volonté de voir les biasses de charges profiter à "linvestissement productif" des entreprises. - -

Lors de la présentation du collectif budgétaire, ce mercredi 11 juin, le gouvernement a insisté sur les "contreparties" des entreprises en échange de la baisse du coût du travail.

Si le gouvernement a annoncé un geste fort vers les ménages, ce mercredi 11 juin lors de la présentation du collectif budgétaire, il a également voulu faire preuve de fermété vis-à-vis des entreprises.

Selon ce projet de loi de finances rectificative présenté en Conseil des ministres, l'"effort sans précédent" de 30 milliards de baisse du coût du travail consenti par l'Etat donne en effet lieu à des "contreparties".

Dans le cadre du Pacte de responsabilité, "les engagements sont réciproques: l'Etat fait un effort sans précédent en faveur du redressement des entreprises, celles-ci doivent en contrepartie, utiliser ces nouvelles ressources pour le recrutement, la formation des salariés et l'investissement productif", a réaffirmé le gouvernement.

Les baisses de charges présentées la semaine prochaine

Dans le projet de loi de finances rectificative de la Sécurité sociale, qui sera présenté, lui, la semaine prochaine, la baisse de 4,5 milliards d'euros du coût du travail pour les entreprises devrait comporter la réduction des cotisations patronales pour les salaires inférieurs à 1,6 Smic et la suppression des cotisations de sécurité sociale et d'allocation familiale pour les salaires au Smic.

La baisse des cotisations familiales des travailleurs indépendants (un milliard d'euros), ainsi que celle de la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) versée par les entreprises réalisant un chiffre d'affaires supérieur à 760.000 euros, y figureront également.

Dans sa nouvelle mouture, qui précède sa suppression complète d'ici trois ans, environ deux-tiers des quelque 300.000 entreprises qui y sont asujetties en seront complètement exonérées selon Bercy, soit celles dont le chiffre d'affaires est inférieur à 3,2 millions d'euros.

Enfin, le PLFRSS contiendra également la mesure de baisse des cotisations salariales entre 1 et 1,3 Smic, soit un gain annuel d'environ 500 euros par an pour un salarié à plein temps.

Y. D .avec AFP