Moscovici : "le rebond de croissance confirme nos objectifs"
"Le rebond de croissance conforte l'objectif de 0,3% en 2012 et de 0,8% pour 2013". Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie et des Finances, n'a pas été long à réagir, jeudi matin, aux chiffres rendus publics quelques heures auparavant par l'Insee.
L'institut de la statistique, qui avait initialement tablé sur une croissance nulle, a révisé cette prévision. Le PIB de la France a finalement crû au troisième trimestre 2012. Légèrement, certes, de 0,2%, alors qu’il avait reculé de 0,1 % au deuxième trimestre. "Ce rebond doit réconforter mais ne doit pas susciter d'euphorie", a cependant tempéré Pierre Moscovici. Coïncidence ? Quelques minutes après, l'office fédéral des statistiques allemand a publié son estimation de la croissance allemande pour le troisième trimestre qui se révèle rigoureusement identique à celle de la France, à +0,2%. Un taux qui représente un mieux pour l'Hexagone, mais un ralentissement pour la première économie de la zone euro.
Une progression qui s’explique notamment par le rebond des dépenses des ménages (+0,3%), alors que l’investissement, lui, a reculé (-0,2%). Ce sont tout particulièrement les dépenses alimentaires et les achats de vêtements qui augmentent à nouveau.
Les exportations ont également accéléré à la marge (+0,5 %), tandis que les importations sont en baisse d’autant plus marquée qu’elles étaient à un haut niveau le trimestre précédent (-0,6 % après +1,6 %). Le solde du commerce extérieur contribue donc positivement à la croissance.
Autre bonne nouvelle : la production la production de biens et services augmente à nouveau (+0,4 %), après avoir stagné cinq mois consécutifs. La production manufacturière augmente de 1% (après –1% au premier et deuxième trimestre de l’année).
Une conséquence du regain d’activité dans le secteur des matériels de transport (+3,2 % après –3,2 %) et de cokéfaction-raffinage (+5,5 % après –2,0 %).
En ce qui concerne les services, la croissance a été plus vive qu’au trimestre précédent, passant de +0,2 à +0,4%. En revanche, la production ralentit dans la construction et dans le secteur énergie-eau-déchets.
LE PIB ET SES COMPOSANTES
(Source : Insee)