Croissance: Valls juge les chiffres encourageants
Manuel Valls se garde bien de crier victoire. Invité à réagir sur le chiffre de la croissance pour le troisième trimestre de +0,3%, le chef du gouvernement s'est montré prudent. "A ce stade, je vois ces chiffres comme un encouragement à poursuivre, à approfondir la politique économique et budgétaire qui est la nôtre", a-t-il affirmé.
"Je crois qu'il faut être à la fois prudent et lucide. Ces chiffres sont meilleurs en matière de croissance que ce que nous espérions", a poursuivi le Premier ministre, qui s'exprimait lors d'un déplacement à Auxerre, en Bourgogne.
"Il faut maintenant qu'ils soient consolidés sur l'ensemble de l'année 2014. Il y a quelques mois, nous pensions réaliser autour de +0,4% de croissance. Ca devrait donc être le cas", a-t-il développé.
D'autres "chiffres préoccupants"
Avant de continuer: "c'est un engagement à poursuivre une politique qui doit favoriser l'investissement, et aussi la consommation. Mais, en même temps, nous savons que ces chiffres ne sont pas suffisants pour créer de l'emploi. Il y a d'autres chiffres qui sont plus préoccupants en matière de destruction d'emplois".
Manuel Valls a probablement fait allusion à d'autres données sur l'emploi publiées ce même jour par l'Insee. Ces chiffres ont montré que l'emploi salarié s'est replié de -0,2% au troisième trimestre. Ce qui représente 34.000 suppressions de postes.
L'activité "encore trop faible"
Avant lui, le ministre des Finances Michel Sapin avait évité tout triomphalisme. "Au-delà des à-coups d'un trimestre à l'autre, l'activité a légèrement repris, mais reste trop faible pour assurer les créations d'emploi nécessaires à notre pays", avait-il indiqué dans un communiqué.
De fait, ce chiffre de +0,3% représente la plus forte augmentation du PIB depuis le printemps 2013. Il marque également une rupture avec le trimestre précédent, lorsque l'activité atone avait conduit l'économie à se replier de -0,1%.
Néanmoins, tous les indicateurs du 3ème trimestre ne sont pas au vert pour autant. Si la consommation des ménages restent bien orientée (+0,2%), l'investissement des entreprises a continué de fléchir (-0,1%). De plus, les dépenses en logement des ménages ont reculé de -1,7%.