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Finances publiques

Défense: les militaires sauvent leurs investissements

Les crédits d'équipements devraient être augmentés d'ici à 2019

Les crédits d'équipements devraient être augmentés d'ici à 2019 - -

La loi de programmation militaire 2014/2019 va être adoptée ce 2 août en conseil des ministres. Elle prévoit un budget annuel minimum de 31,4 milliard d'euros par an pour les armées jusqu'en 2016, une somme perçue par les spécialistes comme étant le minimum requis.

Le projet de loi de programmation militaire (LPM) est à l'ordre du jour du dernier Conseil des ministres, tenu ce vendredi 2 août, avant les vacances. Le texte de Jean-Yves Le Drian porte sur la période 2014-2019. Le projet du ministre de la Défense est la traduction du dernier Livre Blanc de la Défense.

Le budget pour cette période sera de l'ordre de 180 milliards d'euros avec l'engagement qu'il soit au minimum de 31,4 milliards par an jusqu'en 2016.

Un montant qui peut paraitre exorbitant. Mais pour de nombreux spécialiste de la défense, 30 milliards d'euros annuels représentent un minimum, selon les experts, pour garantir à la France son indépendance militaire.

Une réduction de la masse salariale

Un exemple, avec le Rafale. Actuellement, une flotte est dédiée à la force de dissuasion nucléaire. Un autre escadron à la surveillance de l'espace aérien et un troisième est au sol pour l'entretien et la remise à niveau. Du coup, l'armée Française dispose de peu d'appareils pour mener des opérations extérieurs.

Si le budget de la défense passait sous les 30 milliards par an, des missions comme celle menée au Mali seraient impossibles.

Avec cette enveloppe limitée, il a fallu faire des choix. Les économies se feront donc sur la masse salariale. Le gouvernement devrait acter la réduction de 24.000 postes d'ici à 2019.

En revanche un effort sera fait sur les crédits d'équipement. Ils devraient passer de 16 à 18 milliards en 6 ans. De quoi confirmer les commandes de plusieurs matériels et permettre d'assurer un minimum d'activité chez les fournisseurs.

Mathieu Sevin