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Finances publiques

Le déficit public en 2013 sera un peu supérieur aux prévisions

Pierre Moscovici, ministre de l'Economie, était l'invité de Jean-Jacques Bourdin ce mardi sur RMC et BFMTV de 8h35 à 9h.

Pierre Moscovici, ministre de l'Economie, était l'invité de Jean-Jacques Bourdin ce mardi sur RMC et BFMTV de 8h35 à 9h. - -

Le déficit public de la France sera légèrement supérieur cette année aux prévisions, a annoncé mardi P. Moscovici, sans préciser s'il faisait référence à l'objectif du gouvernement (3,7% du PIB) ou à une estimation de 3,7%-3,9% qu'il a citée.

Le déficit va continuer de se creuser, légèrement, cette année en France. Le ministre de l'Economie et des Finances invité sur RMC et BFM TV a précisé qu'une croissance économique de 0,1% cette année était « un minimum », en soulignant que la Banque de France avait relevé à +0,2% sa prévision pour le troisième trimestre et que l'OCDE prévoyait désormais +0,3% en 2013.

un déficit «maîtrisé »

Pierre Moscovici a ajouté qu'il dévoilerait mercredi lors d'une conférence de presse la prévision de croissance pour 2014 et des premiers éléments du budget de la France pour l'an prochain, qui sera présenté au conseil des ministres le 25 septembre. En 2013, « le déficit public sera légèrement supérieur à ce qui était attendu. Je rappelle que les prévisions de la Commission (européenne) étaient à 3,7% ou 3,9% », a-t-il dit. Prié de dire si ce déficit serait donc supérieur à 3,7%, il a répondu : « Oui ». « Mais ce déficit est maîtrisé », a-t-il précisé. « La dépense publique est tenue » et ce léger dérapage s'explique par le choix du gouvernement de ne pas prendre d'autres mesures d'austérité qui auraient davantage fragilisé la croissance, a-t-il dit.

Quasi stabilisations des prélèvements

Pour l'an prochain, « le déficit public va baisser en 2014 par rapport à 2013 et (sera) sur une trajectoire qui nous permettra d'être en deçà de 3% en 2015 », a dit Pierre Moscovici. La Commission européenne a reporté de deux ans, à fin 2015, l'obligation pour la France de ramener son déficit sous 3% du PIB, ce qui doit permettre au gouvernement de relever son objectif de déficit fin 2014, jusqu'alors prévu à 2,9%. « Ce qui compte, c'est le déficit structurel », a expliqué Pierre Moscovici, en référence au déficit calculé hors impact de la conjoncture. « De ce point vue là, la France (...) tiendra ses objectifs ». Le gouvernement prévoyait jusqu'à présent un déficit structurel ramené à 2,2% du PIB fin 2013, 1,2% fin 2014 et 0,4% fin 2015.
Il y aura l'an prochain "plus de deux tiers d'économies, il y en aura trois quarts" dans l'effort budgétaire prévu pour réduire les déficits, et la hausse des prélèvements obligatoires, sera « beaucoup moins » forte que les six milliards d'euros prévus jusqu'alors, a dit le ministre. « Il y aura une quasi stabilité des prélèvements obligatoires en 2014 », a-t-il ajouté.

TVA, seule hausse générale

La hausse de la TVA déjà programmée pour début 2014 pour financer une partie du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) « sera la seule hausse générale d'impôts pour les ménages », a-t-il promis. La France prévoyait jusqu'alors pour l'an prochain un effort budgétaire de 20 milliards d'euros pour réduire les déficits, dont 14 milliards d'économies par rapport à croissance tendancielle des dépenses, dont 9 milliards pour l'Etat, des prévisions confirmées récemment. En pratique, le budget de l'Etat devait baisser de 1,5 milliard d'euros en 2014 par rapport à 2013. Parallèlement, « il y aura des mesures pour le pouvoir d'achat », a ajouté Pierre Moscovici, sans préciser lesquelles.

REUTERS