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Finances publiques

Dépenses: Bercy a la main lourde depuis le début de l'année

Les dépenses annoncées devraient atteindre au minimum 4 milliards d'euros.

Les dépenses annoncées devraient atteindre au minimum 4 milliards d'euros. - Loic Venance - AFP

"La rapporteure du Budget, Valérie Rabault, a calculé que les mesures du gouvernement annoncées depuis le début de l'année se chiffraient à 4 milliards d'euros."

Le gouvernement a été particulièrement généreux depuis le début de l'année. Valérie Rabault, députée socialiste du Tarn-et-Garonne et rapporteure de la commission des Finances de l'Assemblée, a calculé que les nouvelles mesures annoncées par le gouvernement depuis le début de l'année représentaient un montant de quatre milliards d'euros, selon Les Échos. Pour Gilles Carrez (Les Républicains), président de la commission des Finances, les dépenses atteindraient même entre 5 et 6 milliards d'euros.

Lors de la présentation du programme de stabilité 2016-2019, le gouvernement n'avait pas donné le montant des dépenses liées aux mesures comme le plan pour l'emploi (1,6 milliard d'euros), la hausse de la rémunération des fonctionnaires (600 millions d'euros) et les aides aux agriculteurs (900 millions d'euros).

Comment financer les dépenses?

Reste à savoir comment les financer sans crever le déficit. Michel Sapin, ministre des Finances et Christian Eckert, secrétaire d'État au Budget, ont en effet réaffirmé que la France comptait bien respecter ses engagements de réduction de déficit à 3,3% du PIB en 2016 et 2,7% en 2017. Mais le redémarrage plus poussif que prévu de l'inflation a obligé Bercy à prévoir 3,8 milliards d'euros d'économies supplémentaires cette année par rapport à ses prévisions, afin de respecter cet objectif.

D'après le quotidien, le ministère des Finances ne semble pas s'en effrayer. "Nous ne sommes pas les perdreaux de l'année. Nous aussi savons faire les additions et les soustractions. Ce que nous avons réussi l’an dernier, nous allons également le réussir cette année", a déclaré Christian Eckert. "En cours d’année 2015, Bercy avait déjà dû compenser de nombreuses dépenses exceptionnelles (lutte contre le terrorisme, contrats aidés…). Et réussi à freiner nettement le rythme de progression de la dépense publique (+ 0,9 % en valeur) par rapport aux années antérieures", rappellent Les Échos.

D. L.