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Des économistes affichent leur soutien à François Fillon

Les économistes estiment que le programme de François Fillon est le seul à pouvoir redresser la France

Les économistes estiment que le programme de François Fillon est le seul à pouvoir redresser la France - Thierry Zoccolan - AFP

Trois économistes, Philippe Chalmin, Michel Godet et Marc Ivaldi signent une tribune dans Le Figaro dans laquelle ils écrivent que le candidat Les Républicains "est le seul à pouvoir redresser la France". Et ce, malgré "la déception" liée aux affaires.

Si François Fillon a fait des erreurs, il reste le meilleur choix. C'est en somme le message que cherchent à faire passer trois économistes qui signent une tribune dans le Figaro pour afficher leur soutien au vainqueur de la primaire de la droite et du centre.

Le texte est ainsi paraphé par Philippe Chalmin, professeur à Paris-Dauphine, grand spécialiste des matières premières (il est notamment l'auteur du célèbre rapport Cyclope) et président de l'Observatoire de la formation des prix et des marges, qui passe au peigne fin les prix des denrées alimentaires dans la grande distribution. Il avait indiqué à BFMBusiness.com en février qu'il cherchait à rallier plusieurs économistes pour signer une tribune de soutien à François Fillon.

Les deux autres auteurs du texte sont Michel Godet et Marc Ivaldi. Le premier est membre de l'Académie des technologies et créateur du Cercle des entrepreneurs du futur. Spécialiste des questions d'emploi et résolument libéral, il est convaincu que la lutte contre le chômage se fera grâce aux initiatives locales ("la France d’en haut ferait bien de s’inspirer de la France d’en bas", juge-t-il). Le second, Marc Ivaldi, est professeur à la Toulouse School of Economics, et est notamment spécialiste des questions de concurrence et de régulation.

"Leçon salutaire"

Dans leur texte, les trois économistes conviennent que les affaires et le Penelopegate ont écorné le capital confiance de François Fillon. "Des centaines de milliers de Français ont été choqués et déçus par les affaires qui sont venues ternir l'image du champion de la droite et du centre", écrivent-ils ainsi.

"Cependant, il a su montrer une capacité de résistance forte face à une adversité aussi exceptionnelle que les faits dénoncés ont été pitoyables. On peut espérer que ces épreuves lui auront servi de leçon salutaire pour l'avenir", poursuivent-ils néanmoins.

Les trois universitaires affirment ensuite que leur soutien envers François Fillon tient à une seule et unique explication: son programme est "le seul à pouvoir redresser la France". Ils expliquent ensuite qu'il est urgent, selon eux, de "réhabiliter le travail" en supprimant les 35 heures et de baisser la dépense publique en diminuant le nombre de fonctionnaires. "En 1997, le directeur du budget de l'époque, Jean Choussat, estimait déjà que les sureffectifs dans la fonction publique étaient d'au moins 500.000 personnes", écrivent-ils.

"Une réforme radicale"

"Parmi les candidats en lice, certains portent des idées anti-européennes irréalistes et marquées par le repli sur soi. D'autres ne proposent que quelques corrections à la marge (…) Seul Fillon a un projet global, cohérent, susceptible de redresser la France à travers une réforme radicale", insistent-ils.

Les économistes sont régulièrement intervenus au cours de la campagne. La semaine dernière, 40 d'entre eux ont ainsi signé une longue tribune de soutien à Emmanuel Macron. Mardi, 25 prix Nobel, parmi lesquels le Français Jean Tirole, Joseph Stiglitz ou Daniel Kahneman, avait eux signé une tribune, toujours dans Le Monde, pour dénoncer le programme antieuropéen de Marine Le Pen.

J.M.