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Finances publiques

Deux milliards d'euros en 2013 pour le crédit d'impôt compétitivité

Nicolas Dufourcq vise deux milliards d'euros de prêts au titre du préfinancement du crédit d'impôt compétitivité pour 2013

Nicolas Dufourcq vise deux milliards d'euros de prêts au titre du préfinancement du crédit d'impôt compétitivité pour 2013 - -

A l’occasion de la signature, lundi 11 mars, des premiers accords de préfinancement du Cice, Nicolas Dufourcq, le directeur général de la BPI, a indiqué viser cet objectif. Près d'1,5 million d’entreprises pourrait bénéficier du dispositif.

Les premiers chèques du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (Cice) ont été officiellement débloqués. Lundi 11 mars, le ministre de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a signé à Clermont-Ferrand, les ''premiers'' accords de préfinancement de ce dispositif, censé dégager 20 milliards d’euros d'ici à 2015 pour doper la compétitivité des entreprises françaises.

Les deux entreprises concernées sont la société de textile Cheynet et la spécialiste des hautes technologies, Greentech, qui ont respectivement obtenu 321.000 et 37.000 euros. Ces sommes correspondent à 85% de la créance que l’Etat leur versera en 2014.

Pierre Moscovici a évidemment profité de l’occasion pour vanter les mérites du Cice qu’il a qualifié d’''outil simple, rapide, efficace, conçu pour aider les entreprises et répondre à leurs besoins spécifiques".

De son côté, le directeur général de la Banque publique d'investissement (BPI), Nicolas Dufourcq, a assuré qu'en dix jours,"environ 350 dossiers" de pré-financement du CICE avaient été déposés, dont un tiers en ligne, et "une cinquantaine attribués". "Notre objectif est de 2 milliards d'euros d'engagement pour le CICE: 800 millions en prêts directs, 1,2 milliard en prêts" souscrits auprès des banques et garantis par la BPI, a-t-il précisé.

Royal devance le gouvernement

Le tableau serait parfait si Ségolène Royal n’avait pas grillé la politesse à Pierre Moscovici. La vice-présidente de la BPI, a, en effet, signé le premier vrai dossier, le 7 mars dernier, au bénéfice de l’entreprise Comélec, spécialisée dans l’équipement de téléviseurs et installée dans le Poitou-Charentes.

Un impair pour la communication du gouvernement qui, actuellement, a décidé de se mobiliser pour défendre la mesure. Fleur Pellerin a ainsi souligné, lundi, qu’1,5 million d’entreprises est "susceptible" d’utiliser le dispositif. Le 1er mars dernier, Jean-Marc Ayrault avait, lui, décidé de vanter le mérite du mécanisme dans une vidéo Dailymotion.

Reste que "la simplicité" vantée par Bercy ne convainc pas tout le monde. Lundi, le directeur de Greentech a ainsi estimé que le dossier était "un peu lourd à monter".

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J.M. avec AFP