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Finances publiques

Il n'y a "pas de marges de manoeuvre pour des politiques de relance"

Le député socialiste Dominique Lefebvre se félicite de la "clarification" opérée au gouvernement.

Le député socialiste Dominique Lefebvre se félicite de la "clarification" opérée au gouvernement. - BFM Business

Dominique Lefebvre, député PS du Val d'Oise et vice-président de la commission des Finances, était l'invité de BFM Business, ce mardi 26 août. Il est revenu sur le débat de politique économique qui a conduit au remaniement ministériel.

Manuel Valls a désormais tranché. En se séparant de l'aile gauche de son gouvernement, avec les départs d'Arnaud Montebourg et de Benoît Hamon, le Premier ministre a décidé de donner une ligne claire à la politique économique de son gouvernement. 

"Je suis heureux de cette clarification car je pense qu'elle est nécessaire à la compréhension de cette politique (de l'offre, ndlr) et pour que les acteurs retrouvent confiance, les chefs d'entreprise mais aussi les ménages", a réagi, mardi matin sur BFM Business le député PS du Val d'Oise, Dominique Lefebvre, également vice-président de la commission des Finances.

L'élu socialiste a expliqué que "le débat est tranché depuis longtemps", citant la remise du rapport Gallois qui a ensuite débouché sur la création du CICE (crédit d'impôt compétitivité pour l'emploi), fin 2012.

"Aujourd'hui, les gens s'étonnent que cette orientation soit confirmée au moment où, au sein du gouvernement, d'aucun la contestent et doivent, logiquement, quitter le gouvernement", a-t-il poursuivi.

"Il n'y a pas de majorité alternative"

Défendant la ligne de politique économique du gouvernement, Dominique Lefebvre a estimé "que la politique c'est s'adapter aux circonstances, non pas pour changer les objectifs, mais pour les atteindre".

Et le député socialiste de poursuivre: "il ne faut pas se tromper: nous n'avons pas les marges de manoeuvre budgétaire pour faire des politiques de relance qui, par ailleurs, ne bénéficieraient probablement pas aux entreprises".

Il a, par ailleurs, jugé que le gouvernement bénéficiera de la majorité au Parlement. "Je ne crois pas qu'il y ait une majorité alternative, car je ne crois pas qu'il y ait une débouchée politique pour les députés socialistes qui consisterait à voter la censure."

J.M.